Gendarme tué par un chauffard en Ariège : l'accusé condamné à 30 ans de réclusion

Après 4 jours de procés en appel, Loïc Gékière a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté de 18 ans. En 2016, il avait volontairement fauché le major de gendarmerie Christian Rusig. La défense a 5 jours pour se pourvoir en cassation.

L'homme jugé pour avoir fauché et tué en 2016 un major de gendarmerie en tentant de fuir lors d'un contrôle routier en Ariège a été condamné en appel à une peine de 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté de 18 ans. Loïc Gékière échappe ainsi à la perpétuité, peine qui avait été prononcée en 1ère instance, en mai 2019, à Foix.

5 heures de délibéré

Il a fallu plus de 5 heures aux jurés de la cour d'assises de la Haute-Garonne, pour rendre leur décision. Ils n'ont pas suivi les réquisitions de l'avocat général qui avait demandé la réclusion criminelle à perpétuité comme en 1ère instance. Loïc Gékière a été comdamné à 30 ans de réclusion avec une peine de sûreté de 18 ans. Comme en 1ère instance, le chauffard n'a exprimé aucun regret.

Une nuit tragique

Le 26 novembre 2016 vers 23h, Christian Rusig et son coéquipier sécurisent un feu de véhicule sur un sentier qui jouxte la route nationale 20 entre Ussat et Tarascon-sur-Ariège. Ils aperçoivent alors un véhicule suspect qui fait demi-tour en les voyant, et le prennent en chasse. Loïc Gekière, l'automobiliste, est bloqué par une seconde patrouille. Il fait à nouveau volte-face et fonce sur Christian Rusig, descendu de son véhicule pour tenter de le stopper. Il percute le gendarme qui décède de ses blessures quelques heures plus tard.
Le chauffard est un délinquant récidiviste âgé de 30 ans au moment des faits. A ce moment là il avait déjà passé 12 ans de sa vie en prison pour des atteintes aux biens et aux personnes.
 

Les larmes de la famille et des proches

Ces 4 jours de procès ont replongé la famille et les proches du major au coeur de cette nuit tragique. Au moment des faits, le major Christian Rusig était âgé de 55 ans. Il devait prendre sa retraite le mois suivant.  
A l'énoncé du verdict, Aurélie Rusig, la fille du major, a fondu en larmes. Des larmes de soulagement, même si l'accusé échappe à la perpétuité.

Lors du premier procès, la justice avait considéré que Loïc Gékière avait volontairement renversé le major Christian Rusig. Pour la cour il ne faisait aucun doute que le chauffard avait foncé sur le militaire dans l'espoir de le tuer et de s'enfuir.