Gers : médecins Sapeurs-pompiers et SAMU collaborent pour une prise en charge plus rapide des victimes

Depuis le 1er avril, dans le Gers, des médecins sapeurs-pompiers interviennent à la demande du SAMU. L’idée est simple : améliorer la prise en charge des victimes dans un département où le délai d’intervention des secours hospitaliers est parfois supérieur à 30 minutes.
 

Le partenariat n'a pas un mois d'existence et a déjà été déclenché à 11 reprises pour sauver des vies. Depuis le 1er avril, lorsque le SAMU est appelé sur une urgence, il peut désormais solliciter des médecins sapeurs-pompiers du Gers plus proches de la zone d'intervention. L'objectif est évident, arriver le plus vite possible sur les lieux et garantir une meilleure prise en charge de tous les patients. 

 
Le docteur Jean-Claude Tran, chef du SAMU (Service d'aide médicale urgente)

Les médecins sapeurs-pompiers effectuent un premier diagnostic en attendant l'arrivée du SMUR sur les lieux. Ils ont donc une grande utilité pour les victimes situées sur une zone éloignée d'une structure hospitalière

Autrement dit, les pompiers ne remplacent pas le SMUR mais garantissent les premiers soins et manipulations en attendant l'arrivée de leurs collègues. 

Dix zones identifiées 

Le Gers comptait 189 000 habitants en 2011 selon l'INSEE, et de nombreuses zones dites "blanches", 10 précisément identifiées par les services de l'Etat. En langage de secouriste, cela signifie des zones géographiques où les services de secours hospitaliers, le SMUR, mettent au moins 30 minutes à arriver sur les lieux. Chaque année, les services déplorent une centaine d'interventions avec ce délai. Bien trop long dans le cas d'urgences vitales ! D'autant que le pacte territoire santé présenté par le ministère de la santé en 2015 s'engage à assurer l’accès aux soins urgents en moins de 30 minutes. Alors, pendant 3 ans, sapeurs-pompiers, ARS (Agence Régionale de Santé), et SAMU ont travaillé à l'amélioration des soins et ils en sont sont fiers : 

Le Gers est l'un des rares départements français à avoir activé ce dispositif

souligne le Colonel Jean-Louis Ferres, directeur du SDIS 32

Aujourd'hui, 10 des 46 médecins sapeurs-pompiers gersois sont opérationnels. 2 autres sont en formation dans les secteurs de Riscle et Masseube. 
 

 

Des formations et matériels spécifiques


Lors de 3 journées de formation sur site et de 2 journées d'immersion avec le SMUR, les médecins des sapeurs-pompiers passent notamment en revue :
  • l'aide médicale urgente
  • la cardiologie
  • la neurologie
  • l'anesthésie
  • le conditionnement pour les victimes polytraumatisées.

Des soins pour lesquels ils n'étaient pas forcément opérationnels. 10 kits d'urgence ont été également financés par l'Agence Régionale de Santé. 
 

 
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