Les gilets jaunes installés depuis une semaine dans un cabanon près du rond point des Justes à Auch ont reçu un ultimatum de la préfecture du Gers : ils doivent démonter leur cabane, jugée illégale et dangereuse, avant le lundi 1er avril, ou une procédure sera engagée à leur encontre.
Un coin cuisine, un bar, des canapés... le confort est sommaire dans la cabane citoyenne du rond-point des Justes à Auch, mais les gilets jaunes qui l'occupent depuis une semaine y sont déjà attachés.
Tous les jours, ils y accueillent des gilets jaunes mais aussi des personnes en situation de précarité.
"Pour moi, personnellement, et pour les autres, on est 6 ou 7 qui sommes là de 6 heures du matin à 10 heures du soir, on accueille ces gens-là et on ne peut pas s'arrêter, c'est impossible," soutient Pierre, gilet jaune.
Il prévient : si Catherine Séguin, préfète du Gers, donne l'ordre de détruire cette construction de palettes, elle sera tout simplement reconstruite ailleurs. Les occupants de la cabane n'entendent pas les arguments des services de l'Etat, qui pointent sa dangerosité et son illégalité.
"Ici on gène personne, on est pas en danger, on met personne en danger, on ne fait que de la communication, c'est tout, donc je vois pas pourquoi ils raseraient cette cabane," souligne Fred, autre gilet jaune gerçois.
Fred, Pierre et les autres occupants du rond point des Justes ont jusqu'à demain, lundi 1er avril, pour déconstruire leur abri de palettes. Si ce n'est pas fait, la préfète engagera une procédure auprès du juge administratif.