"Ça m'a changé ma vie. Je peux travailler, faire tout" : des voitures sans permis à loyer modéré pour les personnes isolées et précaires à la campagne

Le Ccas de Mauvezin, dans le Gers, a mis en place une location de voiturettes électrique pour aider les personnes précaires et isolées à se déplacer sur leur territoire. Avec un objectif : les aider à travailler ou à se former en zone rurale. C'est le dispositif Mobirural pour faire face au manque de mobilité.

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"Ça m'a changé ma vie. Je peux travailler, faire tout". Christina Pinho est la première bénéficiaire de la flotte de voiturettes électrique sans permis du CCAS de Mauvezin, dans le Gers. 

Désormais, elle n'a plus besoin d'une trottinette pour sillonner les routes du département pour faire des ménages. Christina a désormais un CDI et doit bientôt passer son permis. "Je suis trop contente", relate-t-elle. 

"La mobilité est un problème majeur dans la ruralité"

Le Ccas de la commune a mis un an et demi pour lancer ce projet, baptisé "Mobirural". Son objectif : louer des voiturettes sans permis à des personnes en situation de précarité ou isolées. "Nous nous sommes rendu compte que la mobilité est un problème majeur dans la ruralité. Des personnes perdaient leur emploi quand la voiture ne fonctionnait plus, ou ne pouvaient pas en trouver à cause de la mobilité", explique  Josiane Bigourdan-Chaptal, responsable du Ccas de la commune, à notre journaliste Pascale Félix. Le centre a choisi des véhicules électriques, pour que "la personne qui commence un emploi n'ait pas à passer à la pompe auparavant".

Le centre communal d'action social possède désormais trois véhicules. "On attribue en priorité aux bénéficiaires de l'épicerie sociale qui veulent se remobiliser sur l'emploi ou la formation. Si on ne trouve pas de candidat, nous sommes en relation avec les services sociaux. On demande aux assistantes sociales des personnes qui sont en situation précaires".

 Pour lancer l'initiative, un mécène a accepté de financer le projet à hauteur de 5 000 €, pour l'achat d'un premier véhicule d'une valeur de 7 000 €.

Un projet repéré au niveau ministériel

Le projet a déjà essaimé dans le département, notamment à Auch et Gimont. Mais celui-ci s'est également fait remarquer au niveau national. "Une collaboratrice de la ministre en charge des collectivités territoriales et de la ruralité m'a appelé, et m'a dit que le projet était 'tout ficelé', prêt à être mis en place partout", raconte Josiane Bigourdan-Chaptal. 

La préfecture du Gers a également indiqué financer toutes les communes qui suivront l'exemple de Mauvezin, à hauteur de 5000€ par voiture achetée, avec un maximum de deux voitures par commune.  

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