Ce lundi 9 janvier, le ministre de la Santé et des Solidarités était en visite dans le Gers. Il a notamment rencontré l'équipe médicale de la maison de santé pluri professionnelle de Samatan, près d’Auch. Une structure qui représente pour François Braun, "une solution à la crise que traverse le monde médical en milieu rural". De son côté, le syndicat Fo-Santé appelle à "une grève illimitée" dès demain.
Dans un climat de tension extrême du monde médical et d’une crise sans précédent de l’hôpital, le ministre de la Santé a visité ce lundi 9 janvier plusieurs infrastructures de soins dans le Gers, sur le thème de l’accès aux soins en milieu rural.
Devant la presse, François Braun a réaffirmé sa priorité, "répondre aux besoins de santé des Français et redonner du sens à l’hôpital par le travail en commun". Nos équipes l’ont suivi lors de son arrivée à la maison de santé pluri professionnelle de Samatan.
Des solutions à la crise
Un déplacement autour de l'accès aux soins dans les départements ruraux.
"Je suis venu dans le Gers pour voir la mise en application de la feuille de route dont a parlé Emmanuel Macron lors de ses vœux aux soignants. Voir comment était organisée la réponse aux besoins de santé au plus près des territoires".
Le ministre a parlé de "solutions remarquables" mises en place dans cette maison de santé". Il a, entre autres, pu échanger avec l’équipe médicale sur la technologie avancée de téléconsultation en ophtalmologie.
François Braun a notamment salué le regroupement de l’ensemble des parties prenantes sur un même lieu. "C’est attractif car il y a des jeunes professionnels de santé qui se sont formés ici et qui viennent de s’installer. Et puis il y a la complémentarité avec l’hôpital de Lombez. Cela montre que ce travail en collaboration, en faisant tomber les barrières entre la ville, l’hôpital, le public, le privé, on arrive à construire, à consolider et à maintenir une offre de soins à l’échelle du territoire".
Une solution face au manque de médecins
Le ministre a rappelé qu’il n’y avait pas "de solutions miracles mais qu’il y avait une multitude de solutions que l’on pouvait greffer à travers le pays". Comme ici dans cette salle d’ophtalmologie de la maison de santé pluri professionnelle de Samatan, avec l'exemple concret du travail d'une orthoptiste qui effectue des examens visuels chez les patients diabétiques ou personnes âgées. Elle envoie ces images à un ophtalmologue qui va pouvoir les traiter. Un exemple qui fait sens et qu’il faut suivre pour le ministre de la santé, "la solution, c’est libérer du temps de soin, du temps médical et pour cela partager les compétences, l’activité, se regrouper".
Priorité : "répondre aux besoins de santé des Français"
François Braun veut "redonner du sens à l’hôpital, au travail en commun, libérer les carcans de cette organisation du travail, s’organiser à l’échelle du territoire. On voit bien ici que les solutions sont multiples", mais l’objectif premier du ministre reste la lutte contre toutes les inégalités d’accès à la santé, qu’elles soient territoriales, sociétales, financières ou en lien avec le handicap.
Appel "à la grève illimitée"
Ce déplacement ministériel se terminera ce lundi soir par une visite du Centre Hospitalier d’Auch. François Braun y présentera d’ailleurs le projet de reconstruction de l'hôpital dans le cadre du plan d’investissement du Ségur de la santé. Mais il devra échanger avec un monde médical en colère et à bout de souffle.
Le 2ème syndicat de la fonction publique hospitalière FO-Santé, appelle à un mouvement de "grève illimité" dans les hôpitaux dès demain mardi 10 janvier. Il dénonce "la situation extrêmement dégradée" du secteur et l'inaction du gouvernement", il demande 200.000 soignants supplémentaires.
Interrogé sur ce sujet, le ministre de la santé a encore rappelé qu’il n’y avait pas de solutions miracles. "Si j’avais 200.000 soignants, je les donnerai bien évidemment. Il faut se mettre tous autour de la table et construire pour les années à venir. Les problèmes de fermeture de lits ? Ce n’est pas parce que l’on veut fermer des lits, c’est parce que l’on manque de soignants pour les ouvrir" a t-il répondu.
