En ville aussi on respire des pesticides mais moins qu'à la campagne

L'ORAMIP, qui mesure la qualité de l'air dans en Midi-Pyrénées, a mené une étude d'un an sur la présence des produits phytosanitaires dans l'air que nous respirons en comparant les résultats recueillis en ville et à la campagne. 

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L'étude a été menée pendant 1 an par l'ORAMIP dans le centre-ville de Auch et en même temps dans un petit village du Lauragais (Haute-Garonne) proche d'exploitations de grandes cultures. 36 prélèvements ont été effectués sur chaque capteur. Et les résultats sont édifiants.

Les molécules trois fois plus nombreuses à la campagne

En zone urbaine, 9 molécules ont été quantifiées : 3 fongicides, 4 herbicides et 2 insecticides. En zone rurale : 14 molécules ont été répertoriées dans l'air, 6 fongicides, 5 herbicides et 3 insecticides. 
C'est donc à la campagne que les concentrations de phytosanitaires sont les plus élevées. Jusqu'à 3 fois plus qu'en ville.

Un herbicide champion

Molécule la plus fréquente dans l'air ambiant : la pendiméthaline, un herbicide puissant utilisé par les agriculteurs mais aussi les particuliers. Il est présent jusqu'à 65% en zone rurale.

Un insecticide interdit depuis 1998 toujours présent

En ville comme à la campagne, nous respirons aussi du Lindane, un insecticide pourtant interdit depuis 1998. Mais par l'effet de rémanence, il est toujours présent dans l'air.

Le printemps saison critique

Autre enseignement de l'étude : la présence des pesticides dans l'air est beaucoup plus marquée au printemps. Or c'est la saison où la végétation se développe et est donc particulièrement fragile.

Une nouvelle étude, sur les effets sur la santé

L'ORAMIP menera la même étude l'an prochain. Cette fois-ci dans le Lot. Une convention passée avec l'Agence régionale de Santé (ARS) permettra d'étudier l'impact sur la santé humaine. Les résultats ne seront connus que d'ici 3 ans.
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