Bastion socialiste, le département du Gers vote de moins en moins à gauche. Comme en 2014, les électeurs gersois ont fait le choix du parti de Marine Le Pen, lors de ces élections européennes du 26 mai 2019.
En 2017, le Gers avait créé la surprise en plaçant en tête Emmanuel Macron en tête du premier tour de la présidentielle (23,40 %), devant Marine Le Pen (19,71 %) et Jean-Luc Mélenchon (19,45 %). En terres socialistes, le candidat du PS Benoît Hamon n'obtenait que 8,03 %, derrière François Fillon (17,96 %).Cette fois, le département a placé la liste du Rassemblement National emmenée par Jordan Bardella en tête des suffrages. Dimanche 26 mai 2019, jour des élections européennes, le RN a remporté 22,65 % des voix, devant la liste Renaissance de la République en marche et du Modem (20,73 %) et Europe Ecologie (11,99 %).
Envie d'Europe, la liste de Raphaël Glucksmann, n'arrive qu'en 4ème position avec 9,54 % des voix.
Alors, est-ce réellement surprenant ? La montée du Rasemblement National dans le Gers n'est pas un phénomène nouveau puisqu'en 2014 déjà, lors des précédentes élections européennes, le Front National était arrivé en tête, avec 21,9 % des voix. Devant l'UMP et l'Union de la gauche.
Le fait marquant, c'est ce réel dévissement de la gauche socialiste : moins 9 points en cinq ans. Quant au succès d'Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017 dans le Gers, il ne se confirme donc pas deux ans plus tard.
En effet, à l'exception de la ville d'Auch qui a placé en tête dimanche la liste soutenue par la majorité présidentielle (23,78 % des voix devant le Rassemblement National), la plupart des communes gersoises (Condom, Fleurance, Flamarens, Mirepoix, Nogaro, Vic-Fezensac, entre autres...) ont plébiscité le RN. Comme elles l'avaient fait en 2014...