Le couvent cistercien de Boulaur dans le Gers accueille en toute simplicité celles et ceux qui souhaitent se recentrer sur l'essentiel dans le cadre de retraites. Cet été, les candidats sont nombreux à rechercher ce cadre spirituel, loin de l'agitation du monde.
Installée dans un coin du jardin de l'abbaye, Clarisse bouquine en silence. Autour d'elle, le bruit de la nature, le vent qui caresse les pages, et le cadre de la magnifique abbaye de Boulaur. A 26 ans, la jeune fille a fait un voyage de 500 kilomètres pour réaliser cette pause spirituelle.
Dans ce village du Gers, une communauté religieuse vit à l'année le recueillement, et ce malgré le confinement. Chaque été, elle ouvre ses portes pour accueillir les personnes en quête de recueillement et de sérénité. Qu'ils soient croyants ou athées, les hôtes viennent chercher ce qu'ils veulent y trouver. Cette année, l'abbaye affiche complet.
"Je suppose qu'il y a une soif de paix intérieure. Peut-être sont ils venus se reconfiner ici mais ils sont venus librement," commente soeur Diane.
Dans l'abbaye, les voix douces des moniales invitent à la sérénité. Les offices religieux ont lieu plusieurs fois par jour, libre aux invités d'y participer comme ils le souhaitent. Ils peuvent également aider aux activités quotidiennes des soeurs : dresser les couverts, aider au jardinage ou à la confection de confitures.Le rythme de vie ne respecte pas ce que l'homme a la capacité d'intégrer. Les personnes qui viennent ici ont aussi ce désir de respecter un rythme qui soit plus lent.
Le reportage de Christophe Romain et Delphine Gérard :