Mardi 23 juin, 500 m2 de déchets ont pris feu à la décharge du Mouréous, située sur la commune de Pavie, dans le Gers. Les associations de riverains parlent d’"accident industriel", et évoquent "une mise en danger de la vie d'autrui".
Il était 22h 45, quand le SDIS32 a reçu une alerte pour un feu dans la décharge de Pavie. D’importants moyens ont été aussitôt déployés sur les lieux du sinistre qui a été maîtrisé aux alentours de 00 heure 30. 47 pompiers ont été mobilisés sur cette intervention.
C’est un feu de déchets qui s’est développé sur le casier n°2. Un emplacement jugé obsolète, mais qui reste en fonctionnement jusqu’à la mise en service d’un casier n° 4 en cours de construction et dont les travaux ont été retardés en raison de la crise du coronavirus.
La colère des riverains
L'incendie a réactivé la colère des riverains. Regroupés au sein de deux associations “ Pour la fermeture définitive de la décharge”, et “sachez qu'on va enfouir Pavie”, des riverains de trois communes impactées par les nuisances de la décharge dénoncent cet accident :D'aprés l'association, Trigone, l'exploitant du site a tenté d'effacer toute trace d’incendie.Ce type d'accident est toujours possible, mais il faut pouvoir les maîtriser au plus vite. Or, mardi soir, la caméra thermique n'a pas fonctionné. Ce sont des riverains qui ont alerté les secours. C'est une mise en danger de la vie d'autrui.
Les associations de défense des riverains réclament aujourd'hui une réunion d'urgence auprès des services de la Préfecture, en présence de la commission de suivi de sites d'installations de stockage de déchets non dangereux, CSS, et du conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques, CODERST.
Jean-Manuel Fullana, s'est également adressé au Préfet du Gers, dans une lettre ouverte :
Je vous demande une réunion d’urgence pour faire le point sur les mesures à prendre pour contenir les risques, comprendre les défaillances à l'oeuvre sur ce site et envisager la seule mesure qui s' impose depuis des années : la fermeture de ce site et son transfert dans un lieu éloigné des populations
Une enquête est en cours
Les services des techniciens d'identification criminelle de la gendarmerie étaient sur place la nuit de l'incendie pour tenter d'identifier l’origine du sinistre.La DREAL, Direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement, s'est également rendue sur place.
Trigone, l'exploitant du site aurait porté plainte pour "incendie criminel" mais cette information ne nous a pas été confirmée.