76 maquisards ont été massacrés en quelques heures, en 1944, par l'armée allemande. C'est le fait d'armes de la Seconde Guerre Mondiale le plus connu et le plus tragique du département du Gers.
Le 7 juillet 1944, à l'aube, une centaine de soldats de la Wehrmacht, du 116 ème bataillon de grenadiers encercle le site où les 95 résistants du maquis de Meilhan se sont installés. Ce groupe est dirigé par le docteur Raynaud
La veille, trois résistants d'un maquis voisin l'avait prévenu que les allemands les avaient repéré mais le docteur Raynaud décide de n'abandonner les lieux que le lendemain.
Un massacre
Quand l'attaque se déclenche, les résistants sont totalement surpris. De la ferme du Priou, ils sortent dans la cour, hébétés.
Un obus de mortier tombe sur un camion de munitions qui explose.
La plupart des jeunes gens qui sont à proximité sont déchiquetés.
Les survivants tentent alors de s'enfuir et de se mettre à couvert sous les bois environnants.
Mais les allemands ont déjà pris position et les attendent. Les résistants sont abattus comme des lapins. Un véritable massacre.
L'opération n'aura duré que quelques minutes mais pendant plus de deux heures, les allemands fouillent le site et achèvent sur place tous les blessés.
Les résistants sont considérés comme des terroristes et ne sont pas, selon les allemands, sous couvert de la Convention de Genève.
Un terrible bilan
68 maquisards sont abattus sur place, quatre autres sont conduits à Lannemezan, torturés et exécutés le soir-même. Dans les fermes environnantes quatre agriculteurs sont pris en otage et fusillés.
En tout 76 victimes.
Une vingtaine seulement réussira à s'échapper.
Côté allemand, un soldat mort et cinq blessés, un chiffre aujourd'hui confirmé par le journal de marche du 116 ème bataillon de grenadiers.
Vidéo : le reportage de Michel Pech et Luc Truffert