La Mirandaise, vache élégante et rustique qui descend du cheptel amené par les wisigoths au VIème siècle, trouve ses origines dans la vallée du Gers, entre Fleurance et Masseube. Menacée de disparition, elle revit. Avec quelques 600 bêtes, très localisées dans le sud du département.
Dans les années 70, elles n'étaient plus qu'une dizaine. Clairement menacée de disparition, la Mirandaise fait toujours partie des quinze races bovines à faible effectif. Mais aujourd'hui, on en répertorie tout de même 600, principalement dans le sud du Gers. Preuve que cette race - à ne pas confondre avec la Gasconne - suscite un regain d'intérêt. Robuste dans les travaux des champs, on disait d'elle autrefois qu'elle était aussi la meilleure laitière du sud-ouest.
Eleveur dans le Gers, à Esclassan-Labastide, Julien Soulé vient tout juste de reprendre l'exploitation familiale. Son troupeau compte un tiers de Mirandaises pour deux tiers de Blondes d'Aquitaine. "Je les aime déjà parce que c'est notre race locale, parce que j'ai toujours vu ces bêtes à la ferme. Elles ont une forte valeur pour moi et je n'ai pas envie qu'elles disparaissent", confie le jeune homme.
La sauvegarde de la Mirandaise, dont les caractéristiques sont sa robe blanche, le contour rosé de ses yeux et de ses muqueuses, et ses sabots noirs, passera par le circuit-court : des bouchers gersois proposent déjà sur leurs étals la viande de la Mirandaise. Un nouvel atout dans un territoire déjà bien porté par sa gastronomie et son identité...On va tout faire pour la maintenir et la faire perdurer dans le temps.
Voir le reportage d'Odile Debacker et Raphaëlle Talbot, de France 3 Occitanie :