Natalité en France : "pas besoin de ça pour être épanouie", le nombre de bébés au plus bas depuis 1946

En 2023, 678 000 bébés ont vu le jour dans notre pays, soit 6,6% de moins que l'année précédente. C'est le taux le plus bas jamais atteint depuis 1946. Les départements les moins féconds sont le Tarn-et-Garonne et le Gers.

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"Pour l'instant, ce n'est pas mon but dans la vie", "pas besoin de ça pour être épanouie", "la conjoncture fait que c'est compliqué", "par rapport à l'impact écologique, on se demande comment on élèvera des enfants". Ces jeunes adultes interrogés dans le centre-ville d'Auch (Gers) assument facilement leur point de vue. 

Faire un enfant, même un seul, n’est plus une évidence.

C’est ce que fait ressortir une étude de l’Insee dans ces derniers chiffres communiqués. Moins 6,6% de naissances en France en 2023. En Occitanie, c’est 4 383 bébés en moins. Le Gers et le Tarn-et-Garonne font partis des départements les plus impactés par cette baisse de la natalité.

Recul de la fécondité 

En 2023, 678 000 bébés ont vu le jour dans le pays, soit 6,6% de moins que l'année précédente, ce qui correspond au plus faible nombre de naissances sur un an depuis 1946.

Ce recul de la natalité est surtout dû à la baisse du taux de fécondité, qui s'est établi à 1,68 enfant par femme l'an dernier, contre 1,79 en 2022. Il avait diminué chaque année entre 2015 et 2020, après avoir oscillé autour de deux enfants par femme entre 2006 et 2014. 

Le projet d'un deuxième enfant est moins spontané, moins fréquent. Après un premier enfant, nous avons plus de demande de contraception longue voire même définitive. Et on voit augmenter le taux d'infertilité, en particulier chez les hommes.

Véronique Lejeune-Saada Gynécologue-obstétricienne Pôle mère-enfant maternité d’Auch (32)

"Il y a sans doute énormément de facteurs en jeu", a commenté lors d'une conférence de presse Sylvie Le Minez, responsable de l'unité des études démographiques de l'Insee. Elle cite par exemple "le contexte économique de forte inflation" et l'enjeu de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle qui pourraient "refroidir" certains d'avoir des enfants.

La France restait toutefois en 2021, le pays le plus fécond de l'Union européenne.

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