Nouveau jeu vidéo Astro Bot : d'Aignan à l'univers PlayStation de Tokyo, l'odyssée du Gersois Nicolas Doucet

Nicolas Doucet est originaire d'Aignan (Gers). Dans son petit village, la culture nippone s'impose rapidement. Puis la passion le guide loin de sa campagne natale. L'AFP l'a rencontré au siège tokyoïte de Sony Interactive Entertainment où le français est revenu fièrement sur son jeu vidéo "Astro Bot" disponible sur Playstation 5.

Astro serait-il un nouveau concurrent plus high-tech que jamais du célèbre plombier moustachu, Mario ? Nicolas Doucet semble avoir réussi son pari après trois années d'élaboration de son dernier jeu vidéo de plates-formes, Astro Bot sorti sur PlayStation 5 le 6 septembre dernier. Dans le grand open space au siège tokyoïte de Sony Interactive Entertainment l'AFP l'a rencontré.

Quand la culture japonaise s'immisce dans la campagne

Le Gersois parti il y a bien longtemps d'Aignan, son village natal, est désormais à la tête de Team Asobi, un studio japonais de développement de jeu vidéo basé à Tokyo. "L'amour du Japon a toujours été un vecteur important dans ma vie". Le développeur Français est l'un de "cette génération de Français qui a grandi avec le Club Dorothée".

Il explique à l'AFP que dans le petit village aux 700 âmes, il y avait "un gamer qui importait ses consoles et qui nous a tous contaminés. On avait 14 ans, on jouait à des jeux tout en japonais, on ne comprenait rien, mais on les avait un ou deux ans à l'avance. Ça a cristallisé en nous cet amour du Japon."

Un amour qui s'est très vite exporté en dehors des frontières gersoises, et la magie combinée à beaucoup de travail ont fait leur effet. Celui qui voulait, au début, devenir professeur d'anglais, commence à Londres. Le jeu vidéo le rattrape rapidement, il officie donc chez Eidos, Electronic Arts ou Lego, puis chez Sony pour travailler avec le EyeToy, une caméra permettant de jouer grâce à la reconnaissance de mouvements.

Plongée dans six galaxies différentes

"J'ai toujours baigné dans le jeu-jouet super accessible où les gens se marrent", glisse Nicolas Doucet. Puis, au début des années 2010, il demande à rejoindre le siège japonais de Sony, "un rêve de gamin qui devenait réalité". Réalité, à tel point que dans le grand open space du siège à Tokyo trône une grande télévision, entre une table de ping-pong et quelques poufs et canapés. Élément essentiel pour l'équipe, qui se réunit tous les 15 jours pour tester les dernières avancées du jeu. "Jouer ensemble est important pour maintenir la cohésion de l'équipe."

Astro Bot, le jeu de plateformes en 3D met en scène les aventures d'Astro qui court, vole, nage, patine, escalade, fore, s'essore comme une éponge ou se transforme en souris dans une myriade d'univers et de niveaux différents. Le petit robot va de planète en planète pour retrouver son équipage perdu. Astro devra donc traverser plus de 80 niveaux, répartis dans 6 galaxies aux environnements variés. "Ça vient des jeux avec lesquels j'ai grandi" explique en souriant Nicolas Doucet.

Des sensations réelles

Le jeu met la technique au service de l'immersion avec le "retour haptique" présent dans la manette. Une technologie utilisée dans les smartphones, permettant au joueur de "ressentir" lorsque le personnage marche dans l'herbe, sur un sentier rocailleux ou une surface en métal. Des sentiments ressentis également lors des explications données par Nicolas Doucet lorsqu'il raconte son jeu, en imitant le bruit d'un volcan en éruption ou mimant le galop d'un cheval.

Astro Bot multiplie aussi les clins d’œil à d'autres jeux de la PlayStation, de "God of War" à "Uncharted" ou "Horizon" en préparation du trentième anniversaire à la fin de l'année de la console. Chez Sony, diverses rumeurs circulent aussi sur l'annonce prochaine d'une "PS5 Pro" aux performances améliorées, Astro pourrait-il faire un saut dans cet autre univers ? 

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