La Fédération Française de rugby a annoncé ce vendredi la fin de la compétition pour les clubs amateurs. Au RC Auch on s'adapte pour maintenir le moral, le budget et préparer la prochaine saison.
Ce n'est pas une surprise mais c'est quand même un coup dur pour tous les clubs amateurs, les joueurs, le staff et les spectateurs. La Fédération Française de Rugby (FFR) a donc annoncé ce vendredi la fin de la compétition qui était suspendue depuis fin octobre en raison de l'épidémie de Covid.
Comment garder la motivation pour venir s'entrainer sans compétition ? "Certains sont là tous les samedis," se félicite l'entraineur du RC Auch, Grégory Menkarska, mais il s'inquiète : "en un an des joueurs n'ont joué que dix matches, ceux qui ont été blessés en ont joué cinq".
"On va continuer à s'entraîner avec le protocole sanitaire à respecter", dit un joueur. "On va se tenir en forme pour l'année prochaine, de toutes les façons, on n'a pas le choix".
"On en a marre", reconnait un spectateur venu assister à l'entraînement. "Surtout à notre âge, j'ai 85 ans".
C'est notre distraction. Je ne comprends pas pourquoi on laisse jouer le top 14, la pro D2, le national et pas nous. C'est inadmissible !
Côté finances, la situation n'est pas brillante mais le club arrive à s'en sortir grâce aux aides. "On n'a plus de recette à l'entrée, plus de buvette, plus de repas d'avant match mais tous les clubs amateurs du Gers sont dans le même cas," explique Jean-Michel Justumus, le président du RC Auch.
"On a déjà eu des aides de la FFR car nous n'avons pas reversé l'encaissement sur une partie des licences et on est éligible aux aides du fonds de solidarité mis en place par la Région et l'Etat. Cela nous permet de compenser en partie un certain nombre de frais. Nous avons des salariés au club, en activité partielle comme les entraîneurs", précise Jean-Michel Justumus.
Il espère surtout que les aides seront maintenues jusqu'à la reprise d'une activité normale car il sait que le début de la prochaine saison sera très difficile avec des partenaires qui sont pour la plupart en difficulté à cause de la crise.