Jusqu'au 19 avril, des contrôleurs aériens de l'armée sont en exercice dans le Gers... Troupes au sol, avion de chasse dans les airs, des militaires français et allemands se forment à un rôle essentiel : guider les moyens aériens vers une cible ennemie à détruire, tout en protégeant les forces alliées et les civils.
La mission du jour : effectuer une reconnaissance dans le village de Vic-Fezensac, dans le Gers, pour essayer de trouver, localiser et neutraliser l'ennemi qui s'y trouve. Depuis le 8 avril 2024, un important exercice militaire aérien se déroule dans le Gers. Alpha Jet dans le ciel et troupes au sol : des soldats français et allemands suivent une formation de contrôleur aérien avancé.
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Du 8 au 19 avril 2024, des militaires français et allemands suivent un exercice de formation dans le Gers pour devenir contrôleur aérien dans l'armée. Reportage de Marie Lou Robert et Christian Galet.
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©France télévisions
Formation selon les règles de l'OTAN
Briefing sous la tente, échanges radio, tout se fait en anglais. Instructeurs et stagiaires sont issus des trois armées françaises et allemandes. Le Lieutenant-Colonel Julien du centre de formation à l'appui aérien de Nancy dirige l'exercice.
"L'objectif de l'opérateur, c'est de faire le lien entre les avions et les troupes au sol. C'est de faire en sorte d'identifier des objectifs et de les détruire avec l'arme aérienne. Lui, il sait ce qu'il se passe au sol, quelles sont les positions amies et il connaît les capacités de l'avion", explique le Lieutenant-Colonel Julien.
Cette formation est effectuée selon les standards de l’OTAN. Et elle s’étale sur de nombreuses semaines dont les deux dernières, qualifiantes, se déroulent en milieu civil ouvert afin de jauger la capacité d’adaptation des candidats à la certification.
Éviter les dommages collatéraux
Le rôle du contrôleur aérien avancé est primordial. Il facilite l'interaction entre les forces au sol et les moyens aériens dans des environnements parfois compliqués comme en milieu urbain.
"Dans l'environnement urbain, on a beaucoup de masques, beaucoup de bâtiments, explique l'adjudant Barth. Les différents capteurs de l'avion nous aident à passer outre ces différents masques et à voir au plus loin et à détecter, si possible dans nos angles morts, nos ennemis potentiels.
Il s'agit de savoir où est qui, surtout les troupes amies. En milieu urbain, on est très vite éparpillé, dans des bâtiments ou sur des routes différentes. Donc là, il faut beaucoup de communication.
Adjudant Barth, instructeur
Les opérateurs ont la responsabilité finale d’autoriser un avion à détruire une cible, tout en minimisant les dommages collatéraux.
L'exercice militaire international va se poursuivre dans le secteur de Condom, dans le Gers, jusqu'au 18 avril.