La Ligue des droits de l'Homme (LDH) a dénoncé jeudi la condamnation de l'ancien membre d'Action directe, le gersois Jean-Marc Rouillan, à huit mois de prison pour apologie du terrorisme comme une atteinte à la liberté d'opinion.
Jean-Marc Rouillan a été condamné mercredi, pour avoir qualifié de "très courageux" les jihadistes qui ont frappé la France en janvier et novembre 2015. Il va faire appel, selon l'un de ses avocats.Dans un communiqué, la LDH "dénonce cette condamnation de propos qui relèvent de la liberté d'opinion".
"Elle s'élève contre les dérives qui consisteraient à ce que les juges, à l'occasion notamment du transfert de l'infraction d'apologie du terrorisme dans le Code pénal, s'instaurent en police de l'opinion, portant ainsi des atteintes graves à la liberté d'expression", poursuit le texte.
Autrefois dans le champ de la loi sur la liberté de la presse, le délit d'apologie du terrorisme est passé dans le code pénal depuis la loi du 13 novembre 2014.