Gers : enquête pour soustraction de mineur, après la disparition d'un enfant de 10 ans et de son père

L'enfant de nationalité anglaise devait être retiré à son père par les services sociaux sur décision de justice, mais le garçon et son papa ont disparu. Le parquet d'Auch a ouvert une enquête pour soustraction de mineur.

On est sans nouvelles depuis plusieurs jours du petit Maximilian Lowe, 10 ans, à Labrihe dans le Gers. Ce petit garçon de nationalité anglaise y vit avec son père, Julian, séparé de sa maman Sarah, eux aussi de nationalité anglaise. "Max" est scolarisé à l'école de Sarrant où il ne s'est pas présenté ces derniers jours. 

Vendredi 20 mars, le tribunal des enfants d'Auch a prononcé un jugement de placement provisoire de l'enfant. Mais lorsque les services sociaux se sont présentés lundi au domicile du papa pour lui notifier la décision de justice, ils ont trouvé la maison déserte. Le père et l'enfant avaient disparu.

Le procureur de la République d'Auch, Pierre Aurignac, a confirmé à France 3 la disparition de l'enfant et de son père. "J'ai ouvert immédiatement une enquête pour soustraction de mineur, indique-t-il, et j'ai chargé les gendarmes du Gers de retrouver l'enfant et le père. Mais il est encore trop tôt pour qualifier la disparition de l'enfant d'enlèvement. Pour le moment, le père ne respecte pas une décision de justice. On en est là". 

A l'origine de cette disparition, un conflit entre les deux parents qui dure depuis des années. La maman, qui habite en Angleterre, a lancé lundi un appel sur les réseaux sociaux pour l'aider à retrouver son fils. 

"La justice française considère que l'on est encore au stade du conflit parental, estime l'avocate de la maman Maître Sèverine Tamburini, mais il s'agit bien d'un enlèvement car il y a une décision de justice non respectée. L'enfant n'est pas à sa résidence habituelle et ne se rend plus à l'école". L'avocate reconnaît que le fait que les deux parents et l'enfant sont de nationalité anglaise ne facilite pas ce dossier pour la justice. Elle estime que les éléments du dossier sur la santé mentale du papa auraient dû conduire à un placement de l'enfant auprès de sa mère et rappelle que la maman va faire appel de la décision de justice pour récupérer l'enfant. "Les services sociaux britanniques, précise Maître Tamburini, sur commission rogatoire du juge français ont produit un rapport montrant que la mère est tout à fait en capacité d'élever son enfant". 

En attendant, Max ne suit plus ses cours à l'école de Sarrant et l'enfant et le père restaient introuvables ce mardi. La maman craint que l'enfant soit emmené à l'étranger par son père.