Gers : les rencontres et pérégrinations (à roulettes) de Delphine dans le Val d'Adour

Notre journaliste Delphine Gérard (accompagnée de ses collègues Olivier Denoun et Denis Hémardinquer) a parcouru les routes du val d'Adour... sur des skikes ! L'occasion de découvrir de chouettes paysages et de faire de belles rencontres. Voici, en 5 étapes, son carnet de voyages... sur roulettes !

ETAPE 1/ Barcelonne-du-Gers

Premier jour, sous un beau soleil d’été. Je commence ma balade en Val d’Adour par Barcelonne-du-Gers. J’ai rendez-vous avec Manu Campana et Hervé Pagotto, entraîneur et développeur Skike, pour une petite initiation. Ils sont venus en famille.

Manu a longtemps pratiqué le roller avant de se mettre au skike. Il me montre les différentes techniques, les « pas » de 1, de 2...  J’ai aussi le droit à une démonstration de tout-terrain. Car c’est bien là l’intérêt du skike : avec des roues plus hautes et des bâtons, on peut se promener presque partout. A éviter tout de même : les graviers et les chemins trop accidentés, quand on débute notamment !

Mes premiers pas sont un peu hésitants. Je ne sais pas trop que faire de mes bâtons. Manu m’explique qu’ils doivent servir à la poussée.
Après quelques allers-retours, je commence à me sentir plus à l’aise. Malgré tout les enfants de Manu restent plus rapides que moi !

Je décide de continuer ma ballade dans Barcelonne-du-Gers. Dans cette paisible bourgade à la frontière landaise, les passants semblent un peu étonnés de mon équipement.
Je m’éloigne du centre du bourg, pour rejoindre l’Adour, fil bleu de notre voyage cette semaine.
En contrebas de la route, je fais la rencontre d’un groupe de pêcheur. Serge Boueilh a commencé ce loisirs à l’âge de 10 ans. Ancien mécanicien, ça n’est qu’une fois à la retraite qu’il a pu se consacrer plus longuement à la pêche. Il préside aujourd’hui l’AAPPMA de St-Mont, et connait toutes les techniques et astuces. Il aime participer aux concours de pêche qu’organise régulièrement l’association.
Cliquez ici pour découvrir la pêche dans le Gers,

ETAPE 2/ Projan, Viella

Cette fois je vous propose une balade entre Viella et Projan. Je commence à me sentir plus à l’aise sur mes skikes, bien que j’ai encore quelques difficultés à freiner.
On l’a vu, la gastronomie gersoise offre bien des surprises, loin des classiques foies gras, confits de canard et j’en passe. Nous nous rendons chez Thierry Barbouillet, éleveur de pigeonneaux dans sa ferme du Grit. Ici il élève, abat et transforme. Ses pigeonneaux sont à la carte de grands restaurants toulousains et parisiens.
Je continue ma route vers Viella. J’ai rendez-vous avec l’ancien directeur de l’école de la commune, Jean-Charles Prat. Viellanais d’adoption, il s’est passionné de l’histoire de la commune, au départ, pour l’enseigner à ses élèves. Il a ensuite travaillé sur les recherches de l'abbé Saint-Bézard , curé
de Viella jusqu'à la fin des années 1970. Cet abbé a aussi creusé l’histoire du bourg, en consultant notamment  les documents des archives départementales du Gers.
Il me détaille, par exemple, l’histoire du blason de la ville et l’origine de ses symboles.

ETAPE 3/ Pouydraguin, Termes d’Armagnac

Pour mon troisième jour, je décide de m’aventurer dans les vignes. A Pouydraguin, je m’arrête au conservatoire ampélographique de Saint-Mont. Olivier Bourdet-Pees, directeur de Plaimont Producteurs me présente ce lieu exceptionnel. Créé en 2002, il recueille les plus vieux cépages de l’appellation. Certains sont collectés depuis plus de 30 ans, grâce au travail de techniciens et viticulteurs passionnés comme Jean-Paul Houbart et André Dubosc (fondateur de Plaimont).
Une volonté récompensée. En juin 2012, une parcelle de l’appellation a été classée Monuments Historiques à Sarragachies.

Mes exploits en skike m’ont ouvert l’appétit. Je me dirige, tout doucement, vers Termes d'Armagnac. La tour domine la vallée de l'Adour. Haute de 36 mètres, elle reste un vestige du château de Thibaut de Termes d’Armagnac, compagnon d’arme de Jeanne d’Arc. C’est à ses pieds que Béatrice et Philippe ont racheté une ancienne auberge-restaurant, qu’ils ont converti en table d’hôtes.

Au menu, ce soir, rillettes de la mer, magret de canard aux épices et au miel et une délicieuse glace maison à la vanille, accompagné d’un sorbet framboise. Je profite de cette soirée pour faire connaissance avec les autres convives. La plupart viennent pour participer à une course, qui se déroulera le lendemain sur le circuit automobile de Nogaro, situé à quelques kilomètres de là.

ETAPE 4/Jû-Belloc

Un peu courbaturée après 3 jours de skike intensif, je poursuis mon parcours en remontant l’Adour. A Jû-Belloc j’ai rendez-vous avec Gwenaël Chaudron. Il est animateur à la maison de l’eau. Cette institution est gérée par l’institution Adour, un établissement public interdépartemental constitué en 1978 par les 4 Conseils Généraux du bassin de l'Adour : Hautes-Pyrénées, Gers, Landes et Pyrénées-Atlantiques.

La mission de la maison de l’eau est de préserver la diversité des milieux, sur ce site de 100 hectares, où se trouvait autrefois des gravières. Aujourd’hui des espèces refont leur apparition, comme la cistude d’Europe, petite tortue assez difficile à observer. La maison de l’eau propose plein d’animations cet été autour du fleuve Adour, notamment sorties nature, canoë, etc… 
Je quitte Gwenaël pour me rendre à Tieste d’Uragnoux. Dans ce village habite Marie Gérard, passionnée de cactus. Sa collection réunit plusieurs milliers de spécimens du monde entier ; elle a demandé 40 ans de travail. Marie me montre des espèces de toutes formes, avec à chaque fois, des caractéristiques originales. Dans le rayon plantes grasses, je découvre les vertus de l’aloé vera, dont les feuilles contiennent un gel utilisé pour les brûlures et les problèmes de peau.


ETAP​E 5 / Plaisance du Gers

Je monte sur mes skikes avec un peu de nostalgie. C’est mon dernier jour sur ce territoire, que je commence à apprécier. Le charme du val d’Adour, ce sont d’abord ses paysages, ses richesses, et surtout, ses habitants. Nous allons ce matin à la rencontre d’un éleveur de porc noir de Bigorre, une race autochtone très ancienne, qui a failli disparaître des fermes. Aujourd’hui, elle revient dans les élevages. Un consortium a été créé pour organiser et animer toutes les structures qui composent la filière.
Pierre Matayron est  à Lassérade depuis 8 générations. Il a décidé d’élever ce porc qui demande su temps, de la patience, car ce sont aussi ses valeurs de l’agriculture.

En arrivant sur Plaisance, nous découvrons, la bastide, les arènes…. Sur la place de la mairie, mon attention se porte sur une musique, qui semble venir du premier étage de l’hôtel de ville. Je monte les marches et me retrouve en pleine répétition d’une banda : les dandy’s de l’Armagnac. Une vingtaine de musiciens répètent pour aller se produire à Berlin et Prague, lors de fêtes pour promouvoir les vins de St-Mont.
Derrière les pupitres, toutes les générations se retrouvent. Cette banda a une belle histoire. Créée en 1966, elle a connu ses heures de gloire pour ensuite perdre des musiciens. A la fin des années 90, elle est relancée grâce aux écoles de musique de Plaisance et d’Aignan. Au départ, ils ne sont que 15 jeunes, et 10 ans plus tard, ce sont 130 élèves inscrits ! Pour motiver les adultes, dès 2003 les Dandy’s ouvre des classes de musiques pour adultes, afin que certains parents se motivent pour apprendre le solfège et la musique…comme leurs enfants !

 

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