Jazz in Marciac fête ses 40 ans cette année et se souvient de ses meilleurs moments. Retour en images grâce aux archives de l'INA sur la naissance du festival, les rencontres avec les grands noms du jazz qui sont venus y jouer et autres pépites qui retracent son histoire.
A Marciac, village du Gers de 1250 habitants, pendant la première quinzaine du mois d'août, on baigne dans le jazz du matin jusqu'au soir. On installe sur la place de l’Hôtel-de-Ville la grande scène du festival OFF et un chapiteau sur le terrain de sports qui peut accueillir désormais 6000 spectateurs.
Retour sur 40 ans de Jazz in Marciac, un festival pas comme les autres devenu en quelques années, l’un des rendez-vous musical les plus courus d'Europe. Les archives de l'INA témoignent de la rencontre improbable entre les plus grands musiciens du monde du jazz et leur public de passionnés et les habitants d'un villlage qui ont su les accueillir avec chaleur et simplicité.
Fin des années 70, le Gers découvre le Jazz Nouvelle-Orléans grâce au projet fou d'un jeune enseignant Jean-Louis Guillaumon, passionné de jazz qui fonde le festival Jazz in Marciac avec deux parrains prestigieux Bill Coleman et Guy Lafitte. Dès lors les plus grands musiciens américains viendront y jouer comme Dizzy Gillespie, Miles Davis, Memphis Slim et Sonny Rollins dans les années 80.
A l'époque, peu de soirées de concert mais le dizième anniversaire, fêté en présence du xylophoniste Lionel Hampton marque un tournant dans l'histoire du festival. Le chapiteau s'agrandit, le public se diversifie et la renommée de JIM comme on l'appelle désormais, dépasse les frontières nationales. Les têtes d'affiche se pressent pour venir découvrir cet incroyable village du Jazz.
En 40 ans, le festival aura révélé des grands noms d'aujourd'hui comme Wynton Marsalis et donné de l'émotion avec le concert d'Ibrahim Ferrer et le Buena Vista Social Club ou celui d'Al Jarreau, 6 mois avant sa disparition.
Interviews, grandes dates et anecdotes
1978 : première édition du festival
Créé en 1978 à l’initiative d’une poignée d’amateurs, le festival, d’abord axé sur le jazz traditionnel, accueille autour de Claude Luter des formations de style NouvelleOrléans avant d’étendre sa durée et de diversifier sa formule sous l’impulsion de Jean-Louis Guilhaumon, principal du collège local et grâce à une équipe de bénévoles de plus en plus nombreuse.
1978 : quand Lily Coleman prépare des manchons de canard à Bill
1982 : le plat préféré du saxophoniste Guy Lafitte dans la cuisine gasconne, c'est...
1987 : Lionel Hampton souffle les bougies du 10ème anniversaire du festival
1989 : un peu de jazz dans le vin du sud-ouest
1989 : radioscopie du pianiste Michel Petrucciani
1994 : leçon de jazz avec Oscar Peterson
1995 : Ray Charles et le public français, une histoire d'amour qui a duré plus de 40 ans
L'histoire du festival de Jazz in Marciac
Jacques Aboucaya, écrivain et journaliste, a enseigné l'histoire du jazz à l'université. Critique littéraire et musical, il retrace dans les grandes lignes l'histoire du festival de Jazz in Marciac.Le livre "Le fabuleux destin de Marciac" consacré au trajet sociétal et à l'histoire de (Jazz in) Marciac, est conté à l’aide d’un voyage dans le temps où s’entrecroisent les destinées de la Gascogne, de l’Angleterre, de la France et des États-Unis. La partie dédiée à « Jazz in Marciac » présente le jazz, son histoire et ses vedettes, ainsi que les moments-clés de cette épopée musicale, tout en offrant un reportage sur les « Années Festival », de A à Z, et de l’origine à aujourd’hui, ainsi que sur les valeurs portées par JIM depuis son origine.