Grâce à une association gersoise, Réplic'Air,une réplique de l'avion mythique de Roland Garros, le Morane-Saulnier type G, traverse dimanche la Méditerranée, cent ans (presque) jour pour jour après l'exploit du fier aviateur réunionnais.
C'était le 23 septembre 1913... Roland Garros, jeune aviateur réunionnais qui rêve d'être le premier pilote à traverser la Méditerranée à bord d'un avion, décolle de Fréjus, dans le Var. Le Morane décolle peu avant six heures du matin, avec 200 litres d’essence. Garros part à la boussole, avec un moteur qui subit deux pannes, au large de la Corse et au-dessus de la Sardaigne. Il lui reste 5 litres d'essence quand il se pose à Bizerte. C'est un exploit. Le jeune homme devient un héros, accueilli en triomphe à Marseille, puis à Paris.
Presque cent ans jour pour jour, une réplique de son avion, le Morane-Saulnier, a décollé dimanche matin de Fréjus, pour un hommage à ce vol inaugural. L'avion, parti de Fréjus à 08H21 avec une excellente météo est arrivé à 16H05
à Bizerte, accueilli "par un millier de personnes" dans une atmosphère de "fête", selon Arnaud Montoya, porte-parole de l'association Réplic'Air.
C'est grâce à la ténacité de cette association gersoise, qui s'est employée, durant deux ans, à reconstruire le mythique engin, que ce nouvel exploit a eu lieu. Cet été, l'un des vols d'essais a été réalisé sous le regard ému d'une des arrières-petites-filles de Roland Garros.
La réplique a emprunté dimanche le même itinéraire, pour se poser à Bizerte, en Tunisie. Les passionnés d'aventure et d'aéronautique ont pu assister au décollage, à 6h30, dimanche matin, sur la base d'aéronautique navale de Fréjus.
Roland Garros quant à lui est resté dans la légende. Mort dans un combat aérien le 5 octobre 1918 à Saint-Morel dans les Ardennes, à la veille de ses trente ans, son nom est désormais associé au tennis, par le célèbre tournoi du même nom.