Sur son blog, le député du Gard appelle à participer à la manifestation anti-mariage homosexuel du 13 janvier, exhortant à "écraser Vincent Peillon du pied gauche, ça porte bonheur" ce qui a suscité l'indignation au PS.
L'article est paru le 7 janvier sous le titre "le pédalo dans le bénitier".Le député FN Gilbert Collard voit un "réquisitoire écrit par un commissaire politique" dans la mise en garde du ministre de l'Education contre des débats sur cette réforme qu'organiserait l'enseignement catholique.
"Ainsi, le seul fait libre de n'être pas d'accord avec cette loi, de vouloir en discuter, d'oser s'opposer, même en respectant la liberté sexuelle de chacun, incarcère les catholiques dans le camp des salauds, des homophobes haineux, des délinquants", tonne Gilbert Collard.
"Robespierre Peillon est de retour avec sa loi des suspects, son certificat de civisme qu'il est seul habilité à délivrer avec son profil de guillotine sèche",
poursuit le député d'extrême droite. "C'est du terrorisme anti-chrétien, anti-catholique".
"J'irai marcher le 13 janvier avec les autres manifestants dans le respect de tous mes frères humains et de mes idées. Venez ! Marchez ! Écraser du pied gauche Peillon, cela porte bonheur", conclut Me Collard.
Le FN aura une délégation à la manifestation du 13 janvier, mais sans sa présidente Marine Le Pen.
Le PS indigné
"Le député Gilbert Collard appelle à transformer la manifestation du 13 janvier en une véritable chasse à l'homme", a déploré David Assouline, porte-parole du PS, dans une réaction à l'AFP.
"Dans une diatribe digne de la tradition d'extrême droite du Pilori (ndlr, journal antisémite fondé en 1938), il lance un appel à "écraser" Vincent Peillon. Le masque lepéniste traditionnel de ce député FN tombe, et montre les réelles motivations et valeurs de ceux qui veulent instrumentaliser cette manifestation".
"Nous attendons expressément une condamnation claire de ces propos de la part de tous les responsables qui prétendent vouloir un débat serein et qui ont pris l'initiative de manifester ce jour-là. Nous assurons de notre totale solidarité le ministre de l'Education nationale, qui a su rappeler les principes fondamentaux de la laïcité à l'école dans le respect de tous les citoyens quelles que soient leurs croyances".