Le traditionnel défilé du Front national en l'honneur de Jeanne d'Arc et du 1er mai, rassemblant des milliers de militants, a démarré mercredi peu après 10h place du Palais Royal Paris. En tête de cortège, Gilbert Collard, le député FN du Gard.
En tête du cortège, la présidente du FN, Marine Le Pen, les deux députés Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen, ainsi que les dirigeants Jean-Marie Le Pen, Florian Philippot, Louis Aliot et Alain Jamet marchaient derrière une banderole proclamant "Le peuple d'abord", a constaté un journaliste de l'AFP.
Sous une nuée de drapeaux tricolores, des fumigènes bleus et rouges étaient régulièrement allumés.
Empruntant la rue de Rivoli, sur la rive droite de la Seine, le cortège frontiste a fait halte place des Pyramides, pour un dépôt de gerbe au pied d'une statue de Jeanne d'Arc, sainte de l'Eglise catholique et symbole de fierté au FN pour avoir mené les troupes françaises à la victoire contre les armées anglaises au XVe siècle.
Marine Le Pen, présidente du parti d'extrême droite depuis 2011, devait prononcer son discours vers 12 heures, place de l'Opéra.
La chef frontiste aborde ce 1er mai en position favorable dans les sondages, sur fond d'aggravation de la crise économique et sociale et d'impopularité très forte du gouvernement. Un an après les 17,9% obtenus à la dernière présidentielle, et quatre avant la prochaine, dans trois enquêtes d'intentions de vote, la députée européenne progresse à 21, 22 ou 23%, faisant jeu égal ou devançant François Hollande.
Dès 9h des centaines de militants avaient rejoint la place du Palais-Royal, les jeunes du FNJ se positionnant derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire: "nous sommes le réveil français".
"On marche, on marche... on arrive", a lâché Gilbert Collard, entouré de micros et de caméras, "on ne vocifère pas comme Mélenchon... On avance".
Avant que le cortège ne s'élance, parmi les premiers slogans repris par les jeunes frontistes, on entendait "Hollande démission", "Bleu blanc rouge, la France aux Français", "On est chez nous" ou encore "France Marine liberté!"
Réaction de Gilbert Collard à l'affaire Guéant
Gilbert Collard, député FN du Gard, interrogé sur i-Télé : "Pour l'instant, il donne des explications qu'on doit recevoir avec honnêteté et objectivité... Peut-être dit-il vrai, peut-être ment-il, mais tant qu'une enquête sereine ne sera pas accomplie, on n'en saura rien. Ce qui est vrai, c'est que la manière dont il s'est comporté a une odeur de suspicion grave, ça je crois qu'il faut avoir l'objectivité de l'admettre".
Et l'explication sur les primes en liquide que l'Intérieur aurait continué de verser jusqu'en 2006 à ses fonctionnaires ? "C'est absolument inacceptable! Comment peut-on concevoir que l'Etat s'abandonne à des pratiques que le fisc condamnerait chez n'importe quel citoyen!". "Ca veut dire quoi ces paiements comme ça qui circulent, c'est malsain, c'est inacceptable".