Emmanuel Macron s'est adressé ce jeudi soir aux Français, 63% d'entre eux n'auraient pas été convaincus par les mesures annoncées. Plusieurs élus mais aussi des citoyens d'Occitanie ont participé à des débats dans l'espoir de se faire entendre.
Grégoire gère une épicerie à Bessan. Il a été l'un des premiers à écrire dans le cahier de doléances mis à disposition dans les mairies, sa principale demande. L'augmentation du pouvoir d'achat.
Suite aux annonces d'hier soir, l'espoir a laissé place à la déception.
Après six mois de mobilisation, on a accouché d'une souris
"Il y a eu 6 mois de mobilisation, trois mois de débats, et on a accouché d'une souris, il n'y a aucune réponse aux attentes réelles des Français", regrette l'épicier.
Espoir
Pour d'autres, comme Mahfoud, l'espoir est bien là, il y a quelques semaines il avait organisé un débat dans son quartier avec différents chefs d'entreprises,
Il avait formulé des solutions concernant l'augmentation du pouvoir d'achat, parmi lesquelles la diminution de l'impôt sur le revenu pour les classes moyennes :"Cette baisse des impôts, il va la financer par la suppression de niches fiscales destinées aux entreprises, par la réduction des dépenses publiques, c'est pas mal donc ça c'est une proposition qui est ressortie du grand débat".Une baisse d'impôts financée par la suppression des niches fiscales pour les entreprises
Elus pas convaincus
Les élus, ont été très présents aussi lors de ce grand débat,René Revol, maire de Grabels était à Souillac lorsque qu'Emmanuel Macron a fait face aux maires de la région.
Il n'a pas été convaincu par les propositions du Président.
"Il a l'art de transférer aux communes des responsabilités que celles-ci ne peuvent pas assumer.Il a l'art de transférer aux communes des responsabilités que celles-ci ne peuvent pas assumer
Il prend des engagements pour les autres et c'est aux autres de les appliquer", regrette l'élu.
Quand il annonce le petit déjeuner gratuit ou la cantine à 1 euros, c'est nous qui allons payer ça.
Stéphane Pétin-Bonnet, maire de Bessan, a quant à lui l'impression d'avoir été entendu.
"Il faut que les maires reprennent leur place dans les institutions de notre pays, je suis plutôt confiant maintenant il faut que les citoyens comprennent que tout n'arrive pas immédiatement, c'est là que va être l'enjeu de l'après grand débat".Il faut que les maires reprennent leur place dans les institutions
Est-ce que les Français seront patients ? Réponse lors du premier samedi de mobilisation d'après Grand débat.