En plus du vide sanitaire imposé par les autorités pour luttter contre la grippe aviaire, des travaux de mises aux normes doivent être engagés.
Les éleveurs ont deux ans pour les entreprendre mais déjà certains passent à l'action. Mais cela coûte cher, dans un contexte financier déjà tendu.
Il n'y a plus un seul canard chez les éleveurs de 18 départements du Sud-Ouest.
C'est ce qu'on appelle le "vide sanitaire" décrété pour cause d'épizootie de grippe aviaire et qui prendra fin le 16 mai.
Mais le nettoyage des élevages ne suffit pas. La "bio-sécurité" appliquée à toute la filière exige toute une série de travaux de mise aux normes : une dépense supplémentaire pour des éleveurs déjà en proie à de grandes difficultés financières, depuis l'abattage des animaux.
Pourtant, certains d'entre eux ont déjà entamé cette phase de rénovation. Il s'agit principalement de mettre en place une «bande unique», soit différents parcours ou couloirs pour les les canards de différents âges.
D'autres investissements sont également exigés pour la gestion des effluents, la gestion du matériel et des personnels de façon sécurisée entre les différentes unités de production.
Le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), a estimé à 220 millions d'euros les investissements que nécessiteront ces mesures de biosécurité. Il redoute que ces mesures entraînent "une diminution des capacités de production". Et qu'elles fragilisent les élevages les plus modestes.
L'épizootie d'influenza aviaire a été découverte fin novembre 2015 en Dordogne. Elle s'est rapidement étendue et des foyers d'influenza aviaire hautement pathogène pour les volailles ont été détectés dans huit départements du Sud-Ouest.
Voir ici le reportage de Yann-Olivier d'Amontloir et Olivier Denoun, de France 3 Midi-Pyrénées :