L'arrière droite Camille Ayglon, absente du Mondial-2013 pour cause de maternité, va revivre les joies d'une grande compétition internationale avec l'équipe de France de handball ce lundi lors de son entrée en piste contre la Slovaquie à Osijek (Croatie).
La Nîmoise fait partie des handballeuses les plus expérimentées du vestiaire tricolore.
Quatrième joueuse la plus capée derrière Siraba Dembélé, Paule Baudouin et Nina Kanto, Camille Ayglon fêtera d'ailleurs sa 160e sélection contre la sélection slave.
Hormis le dernier Championnat du monde en Serbie où elle a dû renoncer pour s'occuper de son fils Milo, "Ka", 29 ans, n'avait jamais raté une campagne internationale depuis ses débuts chez les Bleues en mars 2007.
Elle avait participé aux deux finales, perdues, en Championnat du monde en 2009 et 2011 et avait également vécu les frustrations des éliminations sur le fil en quarts de finale des JO 2008 et 2012.
Dans un contexte compliqué par les absences de cadres (Darleux, Dancette, Deroin), sa présence va impulser davantage d'expérience dans un groupe rajeuni. "Elle nous fait du bien et nous est même quasiment indispensable. C'est quelqu'un qui met
beaucoup d'ordre dans notre jeu collectif", dit à son sujet le sélectionneur Alain Portes, qu'il l'avait auparavant dirigé au HBC Nîmes.
Revenue à la compétition en janvier 2014, Camille Ayglon, a retrouvé deux mois plus tard sa place dans le groupe "France" lors des qualifications pour l'Euro.
"Je pensais que ce serait plus compliqué que cela, mais j'ai eu la chance de perdre tous mes kilos très rapidement", souligne-t-elle.
Gênée lors de la préparation par une angine, qui lui a fait manquer les trois matches de la Golden League, elle a repris sa place lors du match nul prometteur (22-22) contre la redoutable Hongrie, co-organisateur de l'Euro, à Györ jeudi.
"J'ai senti que c'était un match de reprise mais Alain m'a donné pas mal de temps de jeu et cela m'a fait du bien. Je ne suis pas encore à 100% de mes moyens mais c'était positif de rejouer un match de cette intensité", explique l'intéressée, qui loue la "belle homogénéité existant entre deux générations" en équipe de France.
Rôle de "rassembleuse" -
Si elle n'a pas encore retrouvé son meilleur niveau, la compagne de Guillaume Saurina, handballeur professionnel lui aussi à Nîmes, a fait étalage de ses qualités dans le jeu.
"Elle sait arrêter une attaque et faire la faute intelligente qui permet de donner de l'air à notre défense. Elle n'a pas un physique de +golgoth+ (1,80 m, 66 kg)
mais elle sait bien se placer pour rivaliser avec des joueuses plus grandes et plus lourdes qu'elle", explique Alain Portes.
Et puis, Ayglon peut aussi dépanner à l'aile droite où l'équipe de France, victime d'une pénurie, ne dispose que d'une spécialiste, la néophyte Marie Prouvensier (20 ans).
Cela reste avant tout une joueuse qui "défend très bien" pour Pierre Mangin, son entraîneur en équipe de France de jeunes. "Elle a beaucoup gagné en maturité. On la sent épanouie. Elle peut avoir un rôle de rassembleur à la manière de Siraba Dembélé (la capitaine)", estime-t-il
L'intéressée ne se sent pas pour autant investie d'un rôle plus étoffé depuis son retour. "Je me sens surtout bien dans cette équipe et dans le projet de jeu
d'Alain", dit-elle.