Les deux unions départementales CGT de la Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne ont décidé d'emboîter le pas du mouvement des "Gilets jaunes". Elles appellent tous les salariés à se mobiliser pour le pouvoir d'achat le 29 novembre prochain.
Difficile pour les unions départementales CGT de voir le mouvement des "Gilets jaunes" sans se sentir concerné. "On sait qu'ils ne veulent pas de récupération" indique Jean-Claude Cathala de l'union de la Haute-Garonne, "mais on entend leurs revendications et elles rejoignent tellement celles des salariés que nous représentons qu'on s'est dit qu'il fallait y aller nous aussi".Réunis en urgence mardi soir, pour faire le point sur la mobilisation des "Gilets jaunes", les représentants de la CGT de Haute-Garonne ont donc décidé de passer à l'action. Ils appellent "tous les salariés à s'exprimer, à se mettre en grève et à passer à l'action pour que les salaires augmentent". Car insiste Jean-Claude Cathala, "on a bien compris que le prix de l'essence, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, le problème est bien plus profond, c'est celui du pouvoir d'achat". Première revendication : une revalorisation des salaires, des pensions de retraites et des minima sociaux. Mais le syndicat réclame aussi une fiscalité plus juste avec le retour de l'impôt sur la fortune et une baisse de la TVA à 5,5% pour les produits de première nécessité.
Mêmes revendications en Tarn-et-Garonne où l'union départementale appelle à une grève générale reconductible à compter du 29 novembre.
Du côté de la direction de la CGT à Paris, on indique ce vendredi que "ces actions locales ne reflètent pas la position confédérale" et on rappelle que le syndicat appelle à une journée d'action nationale contre la précarité le 1er décembre prochain.