Lundi 23 mai, 6 nouvelles communes ont signé à la préfecture de Toulouse le protocole "Participation Citoyenne". Une opération qui vise à rendre les habitants acteurs de la lutte contre le cambriolage. Ouvrir l'oeil et surveiller les mouvements suspects pour diminuer l'insécurité.
C'est un concept original qui nous vient tout droit des Etats-Unis : surveiller les allées et venues suspectes dans son quartier et faire des signalements auprès de la gendarmerie. L'objectif est de prévenir les cambriolages et participer à l'appréhension des malfaiteurs.
Ce lundi 23 mai, 6 nouvelles communes de Haute-Garonne ont adhéré lundi au dispositif "Participation Citoyenne" qui consiste à devenir ce qu'on appelle "référent de quartier" et être un relai crucial pour les gendarmes en cas de cambriolage.
Joëlle Alliet est référente de quartier à Montrabé, et pour elle, c'est une évidence :
Après avoir vu, près de chez elle, un jeune couple perdre tous ses souvenirs et objets de valeur en raison d'un cambriolage, Joëlle a décidé de réagir et de se porter candidate à l'opération "Participation Citoyenne".Il ne s'agit pas de surveiller nos voisins, mais plutôt d'être solidaires avec eux."
Pour devenir référent de quartier, il ne suffit pas se signaler à la gendarmerie. Selon Vincent Terrail-Novès, maire de Balma où un nombre important de cambriolages a été recensé en 2015, "la gendarmerie s'assure d'abord que le référent est une personne de confiance. Cela n'a rien à voir avec de la délation, il s'agit aussi de créer du lien social entre voisins, qui la plupart ne se connaissent pas."
Les gendarmes sur le qui-vive
C'est au centre opérationnel de Haute-Garonne que tous les signalements sont centralisés. Beaucoup de fausses alertes sont comptabilisées, mais selon le capitaine Jacques Escande, les référents de quartier sont des relais cruciaux. 200 000 appels par ans, pour 38 000 interventions et une augmentation du nombre de cambrioleurs retrouvés. Un reportage de Thierry Villeger et Anissa Harraou :