Le concours Non au harcèlement, organisé par l'Education Nationale, a décerné un de ses dix prix aux élèves d'une classe de seconde bac pro du lycée Elisabeth et Norbert Castère de Saint-Gaudens. Leur affiche montre cinq mains féminines touchant un dos masculin : "Et toi, aimerais-tu subir ça ?"
La remise des prix est tombée lundi, en pleine révélation de l'affaire Denis Beaupin. Parmi les gagnants des dix prix du 3ème concours de l'Education Nationale Non au harcèlement, les élèves d'une classe de seconde bac professionnel du lycée Elisabeth et Norbert Castère, de Saint-Gaudens, en Haute-Garonne.
Ils étaient 20, âgés de 15 à 18 ans, et ont travaillé en cinq petits groupes, pendant deux mois. En sont sorties cinq projets et l'encadrement (deux enseignants, une enseignante-documentaliste et la proviseure) en ont sélectionné une pour le concours.
C'est elle qui a remporté le 5ème prix, le Prix spécial harcèlement sexiste et sexuel : "Agissons contre le harcèlement sexiste".
On y voit cinq mains féminines qui touchent le dos et les fesses d'un corps masculin recroquevillé. Avec cette question : "Et toi, tu aimerais subir ça ?"
Environ 10% des élèves sont victimes de harcèlement sous des formes qui peuvent avoir des conséquences graves et durables. Le harcèlement peut comporter une dimension sexiste et sexuelle qui met en danger l’égalité entre les filles et les garçons. Un enjeu qui fait désormais parti des programmes scolaires.
Les élèves de la classe du lycée professionnel de Saint-Gaudens se sont rendus lundi à Paris, au ministère de l'Education Nationale. Outre le prix, les jeunes lauréats ont gagné 2000 euros, qui devraient être investis dans l'association de la maison des lycéens, laquelle manque cruellement d'un lieu.
Le lycée professionnel Elisabeth et Norbert Castère accueille 4 000 élèves, dont 82 % de filles.