Chaque année, des candidats placés sur liste d'attente sont recrutés afin de pourvoir les postes vacants de l'Education Nationale. Problème, cette année dans l'académie de Toulouse, des contractuels ont été engagés à la place de ceux-ci.
C'est une année record pour l'académie de Toulouse. Ce sont 481 contractuels qui seront embauchés dans l'enseignement du premier degré, contre 70 en 2018. En revanche, 26 candidats ayant passé le concours de l'éducation nationale, placés sur liste d'attente sont toujours en attente d'affectation.
Un concours difficile
Chaque année, dans les académies de l'Education nationale, les futurs professeurs obtiennent une note au concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE). Cette note détermine une position dans une liste qui accorde ou non une affectation.
Faire partie de la liste principale, assure à tous les candidats d'obtenir une affectation pour la rentrée. En revanche, ceux qui appartiennent à la liste complémentaire n'auront d'affectation que si l'académie en éprouve le besoin.
Cette année l'académie de Toulouse comptait 215 personnes sur la liste principale et 110 sur la complémentaire.
Recours aux contractuels
Face aux besoins, l'Education nationale et les académies ont de plus en plus recours aux contractuels, qui n'ont pas passé le concours et qui n'ont pas forcément reçu la formation appropriée pour enseigner.
Un chiffre en augmentation, "cette année 481 contractuels ont été recrutés contre 70 en 2018", souligne Julia Zinutti, représentante du personnel SE-UNSA de Haute-Garonne.
Une situation comprise par les syndicats. Ce qui l'est moins, ce sont les 26 admissibles de la liste complémentaire, toujours en attente d'affectation.
Car depuis 2007, les futurs enseignants placés sur liste complémentaire ne sont plus obligatoirement appelés avant les contractuels. "Il s'agit de personnes formées qui n'ont pas d'affectations alors que les besoins sont là. Le taux d'encadrement ne sera pas suffisant cette année pour assurer le bon fonctionnement du système éducatif", poursuit la représentante.
Pour Hadrien Clouet, membre de l'opposition parlementaire LFI, "il y a une volonté politique de préférer le contractuel au fonctionnaire".
Une pétition est également en ligne pour réclamer l'embauche des 26 candidats sur liste complémentaire.
Contacté, le rectorat n'a pour le moment pas répondu à notre demande d'interview.