Les salariés des stations de ski étaient appelés à se mettre en grève à compter de ce dimanche 19 février. Une mobilisation peu suivie, mais qui faisait craindre le pire en ce premier week-end de vacances scolaires.
C'est une journée comme les autres dans les stations de Luchon Superbagnères, le Mourtis et Bourg d'Oueil. Pourtant, un mouvement social est en cours. Le syndicat mixte Haute-Garonne Montagne avait déposé un préavis de grève à compter de ce dimanche 19 février en ce premier week-end de vacances scolaires en Occitanie.
D'après Gianni Ragona, le directeur général de Haute-Garonne Montagne, 20 à 30 salariés sont en grève sur les 150 que comptent les trois stations à cette période de l'année. "On a un peu de perturbation aujourd'hui, après la station [celle du Mourtis, ndlr] fonctionne quasi normalement" assure-t-il. Des salariés sont donc venus des alentours pour renforcer les effectifs. Au total, au Mourtis, 10 des 12 remontées mécaniques fonctionnaient ce dimanche.
Jusqu'à 10% de salaire en plus
La mobilisation est assez rare pour être soulignée, d'autant plus que les stations de ski comptent de nombreux travailleurs saisonniers. Sur son préavis de grève, la CGT réclame notamment une revalorisation salariale pouvant aller jusqu'à 10% pour les salaires les plus bas. "On est trimballé entre les services et derrière on se rend compte que la reconnaissance financière n'est pas suffisante" explique Dimitri Ilieff, délégué syndical pour la CGT au sein de la régie des stations de Haute-Garonne.
Le syndicat veut également mettre en lumière les problèmes propres à son secteur, notamment en ce qui concerne le calcul de l'assurance-chômage. Dimitri Ilieff avance que "lorsque certains salariés ne travaillent pas une saison ou deux, toute leur ancienneté est sucrée". Enfin, il veut garantir un départ à la retraite à taux plein le moins contraignant possible.
Le secteur du ski a déjà connu un début de saison difficile avec la moitié des pistes françaises fermées en raison des températures particulièrement clémentes pour la période et du manque de neige. La CGT envisage également des «actions fortes» lors des Championnats du monde de ski à Courchevel et Méribel les 16 et 20 mars.