Les arrivées de réfugiés ukrainiens se poursuivent, mais elles se sont nettement ralenties. Ce sont essentiellement des femmes avec des enfants. 118 demandes de scolarisation en Haute-Garonne ont été déposées. Et 93 enfants ont déjà fait leur rentrée en classe.
Depuis le 22 mars, le flot de réfugiés s'est nettement ralenti. En France, environ 26000 ukrainiens ont gagné notre territoire. Pour la plupart, ce sont des femmes avec des enfants. Des mineurs qui sont, peu à peu, scolarisés dans nos écoles.
118 demandes de scolarisation
En Haute-Garonne, ce jeudi 31 mars, 118 demandes de scolarisation ont été déposées auprès du Rectorat de Toulouse. 93 petits ukrainiens ont déjà retrouvés les bancs de l'école.
Nous avons des demandes de scolarisation au coup par coup, disséminées un peu partout sur le département. Là où ces familles ukrainiennes sont logées, bien souvent dans des familles d'accueil. A chaque fois, nous nous adaptons et faisons preuve de souplesse pour que ces enfants puissent aller à l'école au plus vite.
Aymeric Meiss, directeur académique adjoint des services de l'Education Nationale en Haute-Garonne
Les aider à traverser cette période difficile
L'adaptation est le maître mot de cet accueil scolaire particulier. "Au regard de ce qu'ils traversent, il est important que ces enfants puissent bénéficier d'un environnement scolaire le plus normal possible, pour les ramener vers les réalités de leur âge. Cela peut les aider à traverser cette période difficile", nous explique Aymeric Meiss, Dazen adjoint en Haute-Garonne.
Au total sur ces 93 mineurs scolarisés dans le département, 10 sont dans des lycées, 35 dans des collèges et tout le reste dans des écoles du premier degré (maternelle et primaire).
Le dispositif d'accueil spécifique des enfants étrangers renforcé
Aucun accueil "spécifique" n'est mis en place par l'Education nationale pour ces jeunes ukrainiens, mais celui qui existe déjà pour les autres mineurs étrangers a été renforcé.
Nous avons déjà un dispositif d'accueil spécifique pour les élèves réfugiés qui ne parlent pas français. Ce sont des UPE2A (unités pédagogiques pour des élèves allophones arrivants). A Toulouse, par exemple, tous les collèges ont des accueils allophones. Concrètement, ces élèves réfugiés bénéficient en parallèle de leurs cours classiques, d'heures de cours avec des enseignants spécialisés dans l'apprentissage de la langue française pour des étrangers.
Aymeric Meiss, DASEN adjoint en Haute-Garonne
Ces accueils allophones évoluent en fonction des besoins des enfants et de leur niveau en français. En plus des postes déjà existants, 10 postes itinérants spécialisés dans l'accueil de ces élèves étrangers viennent d'être débloqués en Haute-Garonne pour permettre l'accueil de ces petits réfugiés ukrainiens.
Une solidarité exceptionnelle des enseignants
Pour aider les enseignants et professeur des écoles qui ne bénéficient pas de ce dispositif, des ressources humaines et pédagogiques spécifiques ont été préparées.
"Il y a une solidarité exceptionnelle du corps enseignant autour de ces élèves, pour les aider à traverser cette période si compliquée. Des enseignants qui s'adaptent et font preuve de beaucoup de souplesse et de bienveillance", poursuit Aymeric Meiss, directeur académique adjoint des services de l'Education nationale en Haute-Garonne.
Peu de lycéens ukrainiens déplacés sont pour le moment scolarisés dans des lycées haut-garonnais. Ils sont 10 seulement sur l'ensemble du département. "Les adolescents ukrainiens bénéficient de cours en ligne mis en place par le gouvernement ukrainien, ça doit jouer. Surtout, plus le niveau du cours est élevé, plus la barrière de la langue est difficile à dépasser", conclut Aymeric Meiss.
Beaucoup espèrent aussi pouvoir rentrer chez eux, au plus vite.