Comme chaque deuxième dimanche après Noël, c'était la course à la galette des rois, ce dimanche 8 janvier. Une tradition qui ne faiblit pas. Exemple en Haute-Garonne...
L'épiphanie, c'est officiellement le 6 janvier, d'après le calendrier chrétien. Mais en fait, comme souvent, les rites païens ont pris le dessus et le sens du commerce a - raisonnablement ? - déplacé le curseur sur le deuxième dimanche après Noël.
Pour déguster la traditionnelle galette des rois, et débusquer la non moins traditionnelle fève...
Au départ, donc, il y a la naissance de Jésus, visité par les rois mages dans son étable de Nazareth. De là, comment a-t-on glissé vers une galette-offrande, avec une fève et un roi à désigner ?
Quelques éléments d'explications...
En fait, le rituel de la galette trouverait sa source non pas chez les chrétiens mais dans les Saturnales de la Rome antique, ces fêtes païennes célébrées début janvier pendant lesquelles les rôles étaient inversés entre les maîtres et les esclaves. Ces derniers devenaient ainsi les « rois d'un jour», s'ils trouvaient la fève.
Cette tradition apparaît en France au XIVème siècle. S'inspirant de nos voisins latins, on pratique depuis cette époque le tirage au sort par une main innoncente, c'est-à-dire un enfant.
Petit à petit, la fève a été supplantée par des petits sujets de porcelaine, entraînant chez certains une véritable frénésie de collectionneur.
A noter que la nouvelle tendance est à la galette "maison", si possible garnie d'une fève fabriquée maison elle aussi.
Les dégustations de galettes durent en France quasiment tout le mois de janvier. Avant une mise au régime sévère...
Voir le reportage de Sandrine Mörch et Vincent Albinet, de France 3 :