C'est l'aboutissement de plus d'un an de travail... Les élèves du lycée du bois de Luchon ont commencé le tournage de leur film, Guadalquivir, sous la houlette de professionnels du cinéma. Une formidable aventure et un projet pédagogique d'envergure.
Le clap de début a résonné à Luchon cette semaine... Le tournage du film Guadalquivir a commencé. Un court-métrage de plus dans la station qui accueille le festival des créations audiovisuelles ? Pas du tout ! Guadalquivir est un projet atypique, né de la rencontre entre un professeur du lycée du bois de Luchon et un réalisateur de la région, François Chaillou.
Guadalquivir est à la base un roman pour adolescents de Stéphane Servant. Durant l'année scolaire 2012-2013, la classe de 3ème découverte professionnelle a adapté le roman, avec leur professeur de Français, Régis Solivérès, et avec le réalisateur François Chaillou. Cette année, c'est une nouvelle classe qui a pris le projet en main : réécriture, découpage du scénario, recherches de décors, de lieux, d'accessoires. Et surtout recherches de financement. Le tout sous la houlette de plusieurs professionnels du cinéma : techniciens, décorateur, producteur...
Les décors du film ont été construits au lycée du bois, bien sûr, dont toutes les classes sont associées, de près ou de loin, au projet. Et le tournage a commencé cette semaine à Luchon. Chaque élève a un rôle et une fonction bien définis, parrainé par un professionnel.
Douze jours de tournage sont prévus, dont cinq en Espagne, durant les vacances scolaires.
Un projet pédagogique ambitieux pour des élèves parfois en décrochage scolaire mais littéralement galvanisés par l'aventure. Les objectifs sont clairement identifiés :
- Réaliser un film dans des conditions professionnelles.
- Découvrir les métiers du cinéma
- Réussir l' orientation professionnelle des élèves et ce, pas nécessairement dans l'audiovisuel.
- Valoriser les métiers du bois ( construction de décors )
L'histoire
Nous sommes en 1985, Croco, 17 ans, vient de réussir son épreuve d’entrée dans « la Meute », groupuscule néo-nazi, quand Pépita, sa grand-mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, l’entraîne dans un périple vers le Guadalquivir.Tous deux font la rencontre de Kenza et son père, clandestins marocains. Hostile dans un premier temps, Croco va peu à peu renouer avec des valeurs humanistes que sa grand-mère, sans en avoir l’air, lui transmet en guise d’héritage.