Une classe a été fermée lundi 6 septembre à Plaisance-du-Touch pour cause de Covid. Tout comme deux CP dans une école de Tournefeuille. Une classe de maternelle à Larra près de Grenade a suivi le même chemin. En cette semaine de rentrée dans l'agglomération de Toulouse, des parents sont dépités.
Dès ce lundi 6 septembre, des mails de directeurs d'école de l'agglomération de Toulouse ont été envoyés dans les messageries de certains parents d'élèves. Ils s'en seraient bien passés. "Suite à un cas Covid, la classe de votre enfant doit fermer pour 7 jours". Quelques jours à peine après la rentrée, certains parents se disent "dépités".
"Franchement l'école reprend à peine et mon fils ne va déjà plus en classe !", nous explique Johan, papa d'un petit Diégo de 4 ans, quelque peu en colère. Lundi 6 septembre, sa classe a été fermée pour une semaine à cause d'un cas Covid parmi les enfants. "Je suis séparé, c'est ma semaine de garde, mon métier ne me permet pas de m'arrêter, là c'est dur la première semaine de la rentrée."
"Mon fils est gardé par ses grands-parents, c'est ubuesque !"
Son fils est en moyenne section de maternelle, sur la commune de Larra près de Grenade, au nord de Toulouse. Le papa a un métier itinérant, il est coordinateur en sécurité sur des chantiers, il ne peut pas s'arrêter.
J'ai dû jongler pour m'organiser, j'ai fait comme j'ai pu ! Je pensais qu'avec la vaccination massive, on sortirait un peu de tout ça, vu que les enfants sont moins à risque ! Visiblement non. Du coup, mon fils est gardé par ses grands-parents, c'est ubuesque mais je n'ai vraiment pas eu le choix. Ils sont vaccinés, j'espère que ça va aller !
Et il n'est pas le seul parent à avoir dû s'organiser en cette semaine de rentrée scolaire. Selon nos informations, une école sur la commune de Plaisance du Touch, et une autre à Tournefeuille, ont déjà dû, elles aussi, fermer des classes pour une semaine. Que ce soit en maternelle ou en primaire. Toujours à cause de cas Covid.
La grogne monte
En ce début d'année scolaire, le protocole sanitaire strict fait monter la grogne chez certains parents d'élèves.
"Nous comprenons tous que nous sommes dans une situation sanitaire exceptionnelle, et nous souhaitons la protection de nos enfants", nous explique Aké-Hervé Adjoualé, président de la FCPE 31, syndicat majoritaire des parents d'élèves. "En revanche ce protocole sanitaire qui impose la fermeture de classe dès le premier cas, voire de deux classes quand elles sont mélangées, nous parait excessif désormais ".
Malgré le fort taux de vaccination en ce mois de septembre 2021, le protocole sanitaire de l'Éducation Nationale impose aux écoles primaires la fermeture systématique de la classe, dès l'apparition d'un premier cas.
"Cela créé des inégalités", selon la FCPE 31
"Dans d'autres pays européens, on teste massivement les enfants et on n'isole que les cas positifs", poursuit le président de la FCPE 31. " Pourquoi on ne teste pas plus ? Pourquoi fermer la classe entière ? Cette réflexion pourrait se mener. Mais l'exécutif ne nous associe pas dans les décisions. Nous faisons partie de la communauté éducative mais on nous met "hors l'école".
La FCPE s'inquiète aussi du retard pris par certains élèves et des inégalités que créent ces fermetures systématiques.
Cela crée des inégalités, avec les familles monoparentales, par exemple, qui sont plus isolées. Elles doivent s'arrêter de travailler systématiquement. L'an passé, certains ont perdu leur emploi. Quant aux couples, eux aussi se retrouvent parfois en détresse. Qui reste à la maison ? Qui travaille ? Quant aux enseignements n'en parlons même pas, le retard ne fait que s'accumuler pour les élèves.
Nous avons sollicité dès ce mercredi matin, par téléphone et par écrit, le Rectorat de Toulouse pour avoir le nombre de classes actuellement fermées pour cause de Covid afin d'évaluer l'ampleur du phénomène. À l'heure de cette publication, nous n'avons toujours pas obtenu de données chiffrées.