200 détenus refusent de rentrer en cellule à la maison d'arrêt de Seysses près de Toulouse

Pour la deuxième fois en deux jours, des prisonniers ont refusé de réintégrer leur cellule après la promenade à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse. Ce refus serait dû à la mort de l'un d'entre eux, qui s'est pendu samedi dans sa cellule. Tout est rentré dans l'ordre à 18h30.

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Ils ont occupé les deux cours de la maison d'arrêt de Seysses pendant trois heures à partir de 15h30 ce mardi 17 avril 2018. 200 détenus ont refusé de regagner leur cellule à l'issue de la promenade, a-t-on appris auprès d'une source syndicale. Lundi, entre 80 et  90 détenus avaient déjà refusé de rentrer en cellule dans l'après-midi mais la situation était "plus tendue aujourd'hui" selon cette même source. "A cause du nombre de prisonniers présents dans les cours et parce que le deuxième tour de promenade va être annulé pour les autres". 

Incident clos à 18h30

Comme lundi, l'administration pénitentiaire a fait appel aux équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS), la force d'intervention en milieu carcéral, pour mettre fin à ce mouvement de prisonniers. A 18h30, "l'incident était terminé" selon l'administration pénitentiaire qui précise que tous les détenus ont rejoint leurs cellules "dans le calme et sans difficulté".  

Le suicide d'un détenu à l'origine de la contestation​

Comme lundi, ce refus de réintégrer les cellules serait lié à la mort d'un détenu, qui s'est suicidé samedi. Des rumeurs circulent depuis sur les circonstances de la mort de cet homme de 27 ans. En détention provisoire, il avait été placé en quartier disciplinaire et était seul dans sa cellule où il a été retrouvé pendu samedi.
Le parquet de Toulouse a indiqué ce mardi que l'autopsie avait conclu à une mort par asphyxie compatible avec une pendaison. L'enquête ouverte sur les recherches des causes de la mort devra confirmer le suicide.
En plus de ces deux mouvements de protestation à Seysses, ce suicide serait aussi, selon plusieurs sources policières, à l'origine des violences urbaines qui ont éclaté dimanche et lundi soir dans le quartier du Mirail.

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