La nouvelle municipalité de Toulouse a lancé son plan lumière avec pour objectif de "réenchanter" la ville la nuit à budget et consommation électrique constants. On essaie de faire la lumière sur ce dossier en 3 points.
1) Un éclairage public, deux visions politiques
C'était l'un des (très nombreux) points d'achoppement de la campagne des élections municipales 2014 entre majorité sortante et opposition de l'époque : les équipes de l'UMP Jean-Luc Moudenc reprochaient à Pierre Cohen (le maire PS sortant) et à son adjoint PRG chargé de l'éclairage public Alexandre Marciel d'avoir "éteint" l'éclairage public dans certaines rues du centre-ville. Cela aurait amplifier le "sentiment d'insécurité".La majorité sortante contestait cette version mettant en avant ses innovations technologiques et la baisse du coût de consommation d'électricité des éclairages mis en place.
Mais les urnes ont parlé en mars 2014 et un an plus tard, la nouvelle municipalité et l'élu chargé du dossier, Emilion Esnault, ont présenté lundi leur projet dans ce domaine qui consiste à "rallumer la lumière et réenchanter Toulouse la nuit", selon les termes de la mairie.
2) "Rallumer la lumière"
Après avoir mené un audit, la nouvelle municipalité a donc lancé un plan de rénovation. Plusieurs chantiers sont en cours :- éviter "l'effet tunnel" en centre-ville en éclairant davantage le haut des bâtiments, comme dans la rue Pargaminières (photo ci-dessus) pour lutter contre ce fameux "sentiment d'insécurité". Des nouveaux appareils à LEDs vont ainsi éclairer vers le sol mais aussi plus légèrement les façades.
- éclairer des lieux qui ne le sont pas : ce sera le cas en 2015 de la piste cyclable le long du Canal du Midi entre le centre ville et le parc technologique à Ramonville (photo ci-dessous).
3) Mettre en valeur le patrimoine... en faisant des économies
La ville indique avoir identifier 100 lieux d'architectures particuliers ou façades remarquables. Ces lieux seront éclairés et un parcours lumière pourrait être mis en place par l'Office du Tourisme. Chaque année un "grand lieu" sera éclairé : en 2015 la place Saint-Etienne avec la cathédrale et son jardin, en 2016 l'arc Garonne avec l'Hôtel-Dieu, le Pont Neuf et le quai Viguerie. Tout cela en vue de préparer le dossier de demande de classement du centre-ville historique au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.Le plan lumière est prévu de s'étaler jusqu'en 2018. Avec un budget annuel de 4 millions d'euros (consommation électrique comprise) en baisse de 200.000 euros par an dans le cadre du plan d'économie lancé par la ville.