Le procureur de la République de Toulouse a indiqué que son parquet était l'un des plus concernés de France par la transmission de dossiers de radicalisation islamiste au parquet anti-terroriste de Paris. Selon le préfet, 350 personnes radicalisées ont été recensées à Toulouse.
29 cas de personnes radicalisées ont été transmis en 2016 et 2017 par le parquet de Toulouse au parquet anti-terroriste de Paris, a indiqué mardi le procureur de la République de Toulouse. Pierre-Yves Couilleau s'exprimait à l'occasion de la conférence de presse bilan de la délinquance à Toulouse et en Haute-Garonne organisée ce mardi.Ces 29 cas portent à 350 le nombre total de cas de radicalisation recensés dans le département, selon le préfet Pascal Mailhos.
"Parmi les grandes villes de France, nous sommes, avec Lyon, celle qui transmet le plus de cas au parquet antiterroriste", a précisé le procureur Pierre-Yves Couilleau qui a insisté aussi sur le travail important à Toulouse des enquêteurs et des magistrats sur les liens entre le trafic de drogue et le financement de la radicalisation, voire du terrorisme.
Le procureur a précisé que le parquet collaborait étroitement, "avec une vigilance permanente", au groupe d'évaluation départemental, mis en place par la préfecture.
Vidéo : le reportage de Julie Valin et Jack Levé
Forte baisse des cambriolages mais hausse des violences sexuelles
En 2017, le nombre de cambriolages a fortement baissé, de - 8,4 % sur le département de la Haute-Garonne, ont indiqué les autorités lors de ce point de presse. Une tendance en totale opposition avec l'année précédente, où l'on avait vu les cambriolages sur le département littéralement exploser avec une augmentation de + 9,1 %. Le nombre de cambriolages élucidés a augmenté pour sa part de + 14,2 % sur un an.D'autre part, si les violences physiques crapuleuses ont baissé de - 6,5 %, les violences non-crapuleuses continuent de progresser (+5,3 % en 2017). Surtout, les violences sexuelles sont en forte hausse dans le département, avec + 8,49 % d'augmentation en un an.
Globalement, la délinquance a augmenté de + 1 % sur un an en Haute-Garonne selon la préfecture.