4 randonneurs toulousains rescapés d'un trekking au Népal pendant le séisme

Ils étaient partis faire un trekking au Népal. Quatre randonneurs toulousains ont été bloqués une semaine à 3200 m d'altitude dans l'Himalaya d'où ils viennent tout juste de rejoindre Katmandou. Leur témoignage recueilli sur place.

Plus d'une semaine après le séïsme au Népal, le bilan est d'au moins 7040 morts dont 4 français et de 14.000 blessés. Le Quai d'Orsay est toujours à la recherche de 135 autres ressortissants français. Ils pourraient être bloqués dans des zones isolées en montagne, comme ce fut le cas pendant une semaine de quatre toulousains qui participaient à un trekking dans l'Himalaya quand le séïsme de magnitude 7,8 a frappé le Népal. Ces quatre toulousains sont finalement parvenus samedi à rejoindre la capitale Katmandou où une équipe de France 2 a recueilli leur témoignage :

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©INA


Un responsable du Centre national des opérations d'urgence a indiqué dimanche dans la journée que le bilan humain allait "s'aggraver", tandis que le ministre des Finances prévenait que le chiffre définitif "sera beaucoup plus élevé".

"Il reste des villages que nous n'avons pas encore pu atteindre, mais où nous savons que toutes les maisons ont été détruites",

a expliqué Ram Sharan Mahat, soulignant que les répliques du séisme susceptibles de provoquer des dégâts supplémentaires étaient "incessantes".

Selon la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FISCR), "certaines villes et des villages dans les districts les plus durement touchés près de l'épicentre ont connu une dévastation presque totale".

Dans le seul district de Sindupalchowk, 40.000 maisons de mortier de boue et de pierres, soit 90% d'entre elles, auraient été réduites en poussière. Or l'accès à ces zones reste très difficile. Les gravats, l'altitude et la météo réduisent les possibilités d'atterrissage pour les hélicoptères, et les routes
sont presque toutes impraticables.

Plus d'une semaine après la secousse, les autorités népalaises n'ont quasiment plus d'espoir de retrouver des rescapés dans les décombres. Des centaines de personnes sont toujours portées manquantes.

"Les opérations de sauvetage se poursuivent, mais la priorité est maintenant d'apporter de l'aide" aux survivants qui n'ont pas encore reçu de secours de première nécessité, a indiqué dimanche le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Laxmi Prasad Dhakal.

De son côté, l'Unicef a exhorté à tout mettre en oeuvre pour éviter l'émergence d'épidémies dans les zones les plus touchées, à quelques semaines de la mousson. "Les hôpitaux sont débordés, l'eau est rare, des corps sont toujours ensevelis sous les gravats et des gens continuent de dormir dehors. C'est un terrain parfait pour la prolifération de maladies", a dit Rownad Khan, adjoint au représentant de l'organisme spécialisé de l'ONU pour l'enfance.
 
Des avions chargés de vivres et d'équipements affluent depuis le séisme sur le petit aéroport de Katmandou en provenance du monde entier, mais les ONG se plaignent de procédures interminables.

Par ailleurs les sauveteurs ont récupéré une cinquantaine de corps, dont ceux de six touristes étrangers, dans les environs de Langtang, une région réputée pour ses paysages spectaculaires et ses circuits de trekking.

"Notre priorité était d'évacuer les survivants. Nous en avons secouru environ 350, dont la moitié étaient des touristes ou des guides", a indiqué Uddav
Prasad Bhattarai, responsable du district de Rasuwa.

Au total, les corps de 54 étrangers ont été identifiés dans tout le pays, selon le responsable national du tourisme, Tulsi Gautam.

Des diplomates de l'UE avaient indiqué vendredi tenter de localiser un millier d'Européens, surtout des amateurs de trekking, même si la plupart seraient probablement retrouvés sains et saufs.

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