Le deuxième syndicat des contrôleurs aériens a décidé de lancer un mouvement de grève pour dénoncer le manque d'effectifs prévu à l'aéroport Paris Orly. Face à cette grève, la DGAC annule 70% des vols au départ de cet aéroport.
Vous partiez pour un petit week-end samedi 25 mai 2024 au départ de l'aéroport Paris-Orly ? Vous pouvez ranger vos bagages. La Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a émis une directive vendredi, demandant aux compagnies aériennes d'annuler préventivement 70% des vols l'aéroport parisien pour cette journée. Cette décision fait suite à l'appel à la grève ce week-end d'un des principaux syndicats de contrôleurs aériens, en désaccord avec un accord récemment conclu.
L'aéroport de Toulouse-Blagnac a d'ailleurs déjà communiqué sur ses réseaux sociaux sur ce mouvement social, comme ici sur son compte X (anciennement Twitter).
🚨 En raison d'un mouvement de grève de la navigation aérienne, des perturbations sont à prévoir sur le programme de vols du 25 & 26 mai, notamment sur la liaison avec Paris-Orly.
— Aéroport de Toulouse (@aeroport_tls) May 24, 2024
👉 Consultez le programme des vols & contactez votre compagnie si besoin : https://t.co/nSyDpZOzQK pic.twitter.com/f8nB8GOzKt
Cette mesure s'appliquera de 04h00 à 21h30 GMT et vise à réduire les vols commerciaux afin de gérer les perturbations causées par la grève. Les vols à destination des outre-mers ne sont pas touchés par ces annulations, afin d'assurer la "continuité territoriale", a précisé l'Aviation civile, selon l'AFP.
Gestion de "pingre" et calcul ""d'apothicaires"
L'Unsa-Icna, le deuxième syndicat représentatif des aiguilleurs du ciel, a appelé à la grève pour demander des "effectifs adéquats". L'organisation syndicale estime que les besoins nécessaires ne sont pas garantis par l'accord signé fin avril entre la DGAC et le principal syndicat des contrôleurs, le SNCTA.
Le syndicat dénonce le manque d'effectifs prévu à Orly, qualifiant la gestion de la situation de "pingre" et de calculs "d'apothicaires" dans un tract.
Selon l'Unsa-Icna, l'accord signé ne résout pas le problème des "sous-effectifs" prévus à Orly, et ce, jusqu'en 2027.
Cet accord, qui prévoit des mesures d'accompagnement notamment salariales, pour la refonte du contrôle aérien en France, avait été rejeté par l'Unsa-Icna et par le troisième syndicat représentatif, l'Usac-CGT, qui avaient maintenu un préavis de grève pour le 25 avril. Ce mouvement avait entraîné l'annulation de plusieurs milliers de vols en France et en Europe.