L'été a du mal à s'installer. Mais avec les premières chaleurs, les moustiques tigres se rappellent à notre bon souvenir. À Saint-Orens (Haute-Garonne), les habitants et la commune cherchent la parade.
Au cœur de Saint-Orens (Haute-Garonne), le jardin de Maryse a pris ses couleurs d’été. Mais les premières chaleurs sont aussi pour cette habitante de la commune le signal de l'arrivée des moustiques. Elle tente, comme elle le peut, de lutter face à ce nuisible qui l'empêche d'apprécier l'extérieur de sa maison.
Elle a par exemple choisi de modifier son système d'arrosage. "J'utilise un système avec des bouteilles renversées pour l'arrosage de mes plantes. Ça évite l'eau qui stagne. Les moustiques, la moindre goutte d'eau, ils adorent ça", explique-t-elle.
Mais pas de solutions miracles à l'extérieur. Maryse estime qu'on ne peut que subir si l’on souhaite profiter de son jardin. "Pour l'intérieur, les moustiquaires c'est la solution la plus radicale en ce moment. Il n'y a que ça. À l’extérieur quand on est envahi...Quoi faire ?", déplore cette habitante de Saint-Orens.
50 pièges autour de la commune
Une commune bordée d'un cours d'eau, entourée de végétation. La mairie a donc décidé de prendre le taureau par les cornes en faisant intervenir une entreprise spécialisée.
Elle intervient une fois par mois d'avril à octobre pour installer des pièges pondoirs biologiques.
"On installe des pièges dans les zones arborées et fraîches. Ce sont des zones de repos pour les moustiques. Ils attendent ici avant de se reproduire et d'aller piquer. On a mis une cinquantaine de pièges ainsi qu'un traitement anti-larvaires sur des zones identifiées ", détaille le responsable de l'entreprise qui intervient sur Saint Orens et une dizaine de communes autour de Toulouse.
Moins de moustiques cette saison
Premiers effets de ce dispositif ? Les habitants se plaignent moins que les années précédentes estime Agnès Mestres, adjointe au maire de Saint Orens en charge des espaces verts et de la biodiversité. " C'est vrai qu'on a moins de remontées cette saison de gens qui se plaignent de la présence du moustique. On espère que c'est grâce à notre traitement. On a fait installer de pièges pondoirs près du cours d'eau, dans le cimetière et dans les bois".
La ville a décidé de mettre les bouchées doubles cette année dans la lutte contre le moustique tigre entamée dès 2017. L'investissement est de 2000 à 3000 euros. Un investissement indispensable dans cette commune propice à sa prolifération avec 50% du territoire recouvert d'espaces boisés.