Le CNPN (Conseil National de protection de la nature) a émis le 12 septembre 2022 un avis défavorable concernant le projet de la future autoroute A69 entre Castres (Tarn) et Toulouse (Haute-Garonne). Une décision qui renforce les opposants.
Fin du suspense. Le CNPN (Conseil national de protection de la nature) a rendu son avis le 12 septembre 2022 sur la future autoroute A69 reliant Castres à Toulouse... Et il est défavorable.
Ce dossier s’inscrit en contradiction avec les engagements nationaux en matière de lutte contre le changement climatique, d’objectif du zéro artificialisation nette et du zéro perte nette de biodiversité, ainsi qu’en matière de pouvoir d’achat.
Conseil National de protection de la nature
Petite victoire pour les opposants
Cette annonce est synonyme de bonne nouvelle pour les collectifs opposés au projet autoroutier depuis des années.
Un coup dur pour le concessionnaire à quelques semaines de l’Enquête Publique Environnementale ! La "raison impérative d’intérêt public majeur", qui justifierait la destruction de plus de 400ha de terres fertiles et d’écosystèmes, semble loin d’être acquise. Elle est pourtant indispensable à la délivrance de l’Autorisation Environnementale, dernier obstacle légal qui rendrait possible le début des travaux.
La Voie Est Libre
Cette liaison Castres-Toulouse s’étendrait sur 62 kilomètres et traverserait 17 communes du Tarn (81) et 7 communes de Haute-Garonne, pour un gain de temps estimé à 35 minutes à une allure de 130 km/h, , selon les promoteurs du projet.
Avis pris en compte mais pas décisif
Si Martial Gerlinger, directeur général d'Atosca et concessionnaire de la future A9 affirme sur La Dépêche qu'il prendra en compte cet avis, il ne remet pas pour autant en cause le projet : "Il est assez rare d’obtenir un avis favorable pour un projet de cette nature, le rôle du CNPN étant de relever toutes les marges de progression possible en faveur de la biodiversité. Le CNPN a par ailleurs été très attentif à l’intégration des enjeux écologiques et de transition énergétique actuels".