Un projet d'accord prévoyant le pointage en tenue de travail a obtenu, mercredi, "un vote favorable à l'unanimité des représentants élus du Comité Central d'Entreprise (CCE) d'Airbus", a annoncé le groupe, à son siège de Toulouse-Blagnac
Le projet d'accord prévoyant le pointage en tenue de travail a obtenu, mercredi, "un vote favorable à l'unanimité des représentants élus du Comité Central d'Entreprise (CCE) d'Airbus", a annoncé le groupe, à son siège de Toulouse-Blagnac.
L'accord doit encore être soumis à partir de jeudi à la signature de l'ensemble des organisations syndicales, a indiqué le service de presse d'Airbus à l'AFP.
L'accord sera "valide dès lors qu'il est signé par une ou deux organisations syndicales qui représentent au moins 30% des salariés", a précisé la direction d'Airbus. Les syndicats ont "environ six jours pour répondre". Le projet a été adopté mercredi "à l'unanimité des représentants élus" du CCE, selon un bref communiqué d'Airbus.
La CGT, qui s'y oppose, n'est pas représentée au CCE du groupe où Force Ouvrière est majoritaire (51,4%).
Mercredi, environ 350 salariés de l'usine de Nantes ont débrayé à l'appel de la CGT et de la CFDT, contre ce projet de pointage en bleu, a indiqué Pascal Busson (CGT).
Quelque 300 personnes avaient déjà débrayé lundi. La semaine dernière, ce sont 400 jeudi et 450 salariés mardi, selon la CGT, qui s'étaient également opposés à ce projet de "badgeage en bleu" des personnels d'atelier proposé par la direction du groupe, moyennant une compensation financière.
Cette mesure s'inscrit dans un plan global d'entreprise d'amélioration de la compétitivité "dans un environnement international de plus en plus concurrentiel", et qui vise également à faire face aux augmentations de cadence de livraison, a expliqué la direction.
Si la mesure est adoptée, les personnels d'ateliers des trois usines françaises du groupe (Toulouse, Nantes et Saint-Nazaire) devront, dès début avril, pointer matin et soir en bleu de travail, alors qu'ils badgent pour l'heure en tenue de ville.
Le groupe propose de compenser le temps d'habillage et de déshabillage, estimé à 20 minutes par jour, en moyenne de 60 euros par mois et de trois jours à récupérer par an, ce qui place Airbus "tout en haut de l'échelle de ceux qui pratiquent ce genre de compensation", avait déclaré jeudi à l'AFP Marc Jouenne, le directeur des ressources humaines d'Airbus France.