Aéronautique : 1.150 postes menacés chez Akka Technologies à Blagnac

Akka Technologies, a annoncé que 1.150 postes de son site dédié à l'aéronautique à Blagnac pourraient être supprimés. Des négociations entre la direction et les syndicats s'ouvriront jeudi 5 novembre pour sauver le maximum d'emplois. 

La Covid 19 n'épargne décidément pas l'aéronautique toulousain. Après les sous-traitants d'Airbus c'est au tour de la société de services d'ingénierie aéronautique, Akka Technologies, d'envisager des suppressions de postes. Cette menace concerne 1.150 salariés des 2.200 du site de Blagnac dédié à l'aéronautique. Depuis la mi-mars plus d'un millier d'entre eux sont au chômage partiel. 

Si en France, Akka Technologies connaît une croissance de son activité c'est en excluant la fillière aéronautique. L'entreprise estime que son chiffre d'affaires dans le secteur a baissé de 38% par rapport à l'an dernier "la performance est pénalisée par le poids du secteur aéronautique qui est resté sous forte pression". Elle ne peut plus assumer de payer ses salariés en chômage partiel. Contactée par France 3, la direction n'a, pour le moment, pas souhaité répondre à nos questions. 

Des négociations pour sauver les emplois 

Pour éviter la suppression des emplois, des négociations, sur l'activité partielle de longue durée, auront lieu dès le jeudi 5 novembre.
Afin d'entamer sereinement les discussions, à la demande de la CGT, la direction a accépté de geler les départs forcés. Franck Laborderie, secrétaire général CGT Akka espère ainsi stopper ce qu'il dénonce être des licenciements économiques déguisés "des périodes d'essai ont été interrompues sans évaluation, il y a eu du chantage pour pousser les employés à signer des ruptures de contrat conventionnelles"

Syndicats et direction espèrent désormais travailler main dans la main pour trouver des solutions. Stéphane Lépine, délégué central CFDT Akka, en est persuadé, le PDG Maurice Ricci fait tout son possible pour sortir l'entreprise de la crise. 

Aujourd'hui la direction est à notre écoute, elle attend de nous des propositions

Stéphane Lépine, Délégué central CFDT Akka

Que ce soit pour la CFDT ou la CGT, un accord sur l'activité partielle longue durée éviterait les licenciements. Il permettrait de gagner du temps pour étendre le programme de reconversion des employés. De cette manière les salariés menacés pourraient être formés pour continuer à travailler au sein de l'entreprise dans des secteurs plus porteurs. 

Un appel aux pouvoirs publics 

Selon Stéphane Lépine, ce reclassement n'est possible qu'avec l'aide du gouvernement. Akka Technologies ne pouvant plus régler les 25% de chômage partiel à sa charge, le syndicaliste demande une aide financière publique "avec l'aide de l'Etat on pourra reformer les salariés et les reclasser"
Il espère que la menace de disparition de plus d'un millier de postes suffira à alerter le gouvernement. 

Je pense que le but de l'entreprise est de créer un électrochoc auprès des Ministères

Stéphane Lépine, délégué central CFDT Akka


Franck Laborderie, quant à lui rencontrera le 20 novembre la Vice-Présidente de la Région Occitanie en charge du développement économique, Nadia Pellefigue, afin d'envisager des partenariats entre Akka et les projets de recherche subventionnés par la région. 

Les syndicats espèrent que les négociations des prochaines semaines permettront ainsi d'éviter un plan de sauvegarde de l'emploi qui impliquerait des licenciements. 
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