2020 devrait être une année-record pour le constructeur aéronautique européen Airbus mais hélas pas dans le bon sens : l'avionneur basé à Toulouse n'aurait livré que 561 appareils en cette "année du Covid" soit un recul de 35% et un bond en arrière de 10 ans... Mais c'est toujours mieux que Boeing.
Les chiffres officiels ne seront rendus publics que ce vendredi 8 janvier, mais d'ores et déjà l'information a filtré dans les milieux de l'aéronautique européenne : le consortium Airbus, basé à Toulouse, devrait annoncer qu'il n'a livré "que" 561 appareils en 2020, soit un recul de 35% par rapport à l'année 2019, ou encore l'équivalent d'un bond en arrière de 10 ans.
Consolation : c'est toujours mieux que son concurrent américain Boeing, frappé non seulement par la crise sanitaire mais aussi par le fait que son best-seller, le 737 Max, était cloué au sol.
L'impact du Covid
Après les 863 livraisons d'appareils réalisées l'année précédente, l'ambition du constructeur aéronautique pour 2020 était de parvenir au nombre total de 880 avions livrés : un chiffre mis à mal par cette "année du Covid", que nul ne pouvait prévoir.
C'est un fait avéré que la pandémie mondiale de coronavirus a mis à mal l’ensemble du transport aérien international : ce fait a du même coup entraîné un coup de frein, aussi violent qu'inattendu, pour toute l'industrie aéronautique de la planète.
En effet, depuis le mois de mars dernier, les nombreuses mesures de confinement et de restriction des voyages internationaux ont quasiment mis à l'arrêt l'activité des compagnies aériennes, clientes d'Airbus.
La baisse était anticipée
Dès cette date Guillaume Faury, le président exécutif de l'avionneur européen, avait pris les devants en annonçant une baisse de 40% de la cadence de production.
Cette mesure a permis de s'adapter à la baisse du rythme des livraisons d'appareils neufs, ainsi que des commandes : Airbus a ainsi enregistré 297 commandes nettes dans l'année, soit 381 commandes brutes mais 84 annulations dans le même temps.
Le carnet de commandes reste bien rempli
Ce chiffre ne doit pas - pour le moment - générer d'inquiétudes excessives, dans la mesure où le carnet de commandes totalise encore 7 400 avions à produire et livrer dans les années à venir.
Par comparaison, la société Boeing n'aurait enregistré que 118 livraisons et 94 commandes dans toute l'année 2020.
Les perspectives concernant le trafic aérien, tant sur le plan européen qu'international, ne laissent pas entrevoir un redécollage significatif avant l'année 2023.