Alors qu'il reprenait du poil de la bête, le plus gros avion commercial du monde renoue avec des difficultés déjà identifiées depuis près de dix ans. Des microfissures sont apparues sur les ailes du mastodonte d'Airbus et, si elles ne causent aucun danger imminent, nécessitent des réparations à Toulouse (Haute-Garonne)
Fissures sur les ailes et fritures sur la ligne pour l'Airbus A380. Dans un article publié ce jeudi 10 août, nos confrères des Échos (article payant) évoquent les difficultés du constructeur aéronautique toulousain quant à son modèle phare. Selon le journal spécialisé en économie, plusieurs exemplaires de l'avion ont été rapatriés vers le hangar Lagardère pour subir des réparations.
Retour à la case usine
"Ce retour temporaire au bercail est motivé par la nécessité d'effectuer des réparations sur les ailes de ces géants des airs, dont certains éléments internes présentent des microfissures" détaillent nos confrères dans leur article. Ce problème ne date pas d'hier, et ne remet en aucun cas en question la sécurité immédiate.
Ces microfissures pourraient être la conséquence d'un phénomène dit de "fragilisation par l'hydrogène" de certaines pièces d'aluminium. "Avec la formation de bulles d'hydrogène favorisée par une exposition prolongée à de fortes chaleurs, des variations importantes de température et à l'humidité" expose le quotidien.
Un descriptif qui ressemble en tout point aux conditions de stockages des avions achetés par Emirates, et donc garés de longues semaines dans le désert des Emirats.
Un retour en grâce malgré tout
Après des années difficiles en raison des critiques faites sur son prix, sa tendance énergivore ou son aspect démodé, l'Airbus A380 semble reprendre du poil de la bête. La reprise du trafic aérien post Covid, a entraîné une seconde jeunesse pour le plus gros avion commercial du monde.
La compagnie Emirates Airlines a donc remis en service des A380, tout comme Lufthansa. Seule condition pour la rentabilité de ce modèle, un remplissage au trois-quarts de sa capacité d'accueil.