Ils accueillent les passagers, contrôlent les bagages, nettoient les aéroports... Les métiers de l'aéroportuaire, sont très impactés par la forte baisse du trafic aérien liée à la crise de la covid. A Blagnac, 8 000 emplois seraient menacés. Et 3 000 saisonniers pourraient également être concernés.
C'est l'association A.M.A qui tire la sonnette d'alarme. Créée il y a tout juste 4 mois, l'association des métiers de l'aéroportuaire, regroupant des sociétés de sécurité, de nettoyage ou encore de restauration, a été constituée pour faire face à une crise sans précédent. A l'aéroport Toulouse-Blagnac, 8.000 emplois seraient menacés chez ces sous-traitants.
Les secteurs concernés
Ce sont un peu les metiers de l'ombre, sans qui un aéroport ne pourrait pas fonctionner. 80 000 personnes travaillent dans les métiers dits de l'aéroportuaire à Toulouse. Parmi ces salariés, des bagagistes, des prestataires de restauration aérienne, des personnels de sûreté et de nettoyage...
10% d'entre eux pourraient être directement impactés par la baisse du trafic.
Une reprise du trafic mitigée
En 2021, le trafic aérien a plongé de 81% à l'aéroport Toulouse-Blagnac au premier trimestre par rapport à 2019. Sur l'année 2020, il a baissé de 67% en moyenne, passant de neuf millions de passagers à trois millions seulement.
Avec une activité de 42% prévue cet été par rapport au niveau d'avant la crise, l'aéroport de Toulouse-Blagnac n'aura évidemment pas besoin du même nombre de salariés.
La reprise "normale" du trafic n'est pas attendue avant 2025.
90% de chiffre d'affaires en moins
Le groupe Newrest, spécialiste de la restauration et du "catering", les plateaux repas servis aux passagers dans les avions, a enregistré une baisse de son chiffre d'affaires de 90% sur les 15 derniers mois, soit depuis le début de la crise sanitaire.
Depuis le début de l'année 2021, son activité est reduite à18% par rapport aux années d'avant la crise. Sur les 120 salariés dédiés au "catering" à l'aéroport Toulouse-Blagnac, le groupe n'en a gardé que la moitié.
"Intenable, sans un soutien de l'Etat"
Près de 2 000 entreprises seraient concernées en Occitanie. Elles réclament aujourd'hui à l'Etat des aides spécifiques.
La reprise d'activité si elle n'est pas soutenue risque de renforcer les difficultés financières de nos entreprises et de précipiter les cessations et les défaillances
L'A.M.A alerte : sans un niveau d'activité d'avant crise, beaucoup de ces petites entreprises ne pourront pas conserver leurs salariés sans une aide renforcée de l'Etat. L'association des métiers aéroportuaires demande notamment le maintien de l'activité partielle exceptionnelle sans seuil de perte de chiffre d'affaires.