Affaire Quatennens : à Toulouse, les jeunes militants LFI déplorent une sanction “loin d’être suffisante”

Le député LFI du Nord est condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences volontaires sur conjoint. Exclu du groupe parlementaire, il souhaite revenir dans l’hémicycle. Les jeunes militants insoumis de Haute-Garonne et ailleurs en France font part de leur désapprobation.

Adrien Quatennens peut-il revenir à l’Assemblée nationale ? Le député du Nord vient d’être reconnu coupable de violences volontaires sur conjoint. Cette peine lui a été infligée après qu'il ait reconnu une gifle donnée à son ex épouse prénommée Céline, ainsi que l’envoi d’une flopée de SMS malveillants à son égard pendant plusieurs mois. L’élu lillois a ainsi été condamné par le tribunal judiciaire à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales. 

En parallèle de cette condamnation, son parti politique, La France Insoumise, a annoncé l’exclure temporairement du groupe parlementaire créé à la suite des dernières élections législatives de juin 2022. Cette exclusion doit durer quatre mois. À l’issue de cette sanction, Adrien Quatennens serait autorisé à retrouver les bancs de l’assemblée aux côtés de ses homologues. C'est en tous cas ce que l’élu de 32 ans a laissé entendre lors de récentes prises de paroles dans différents médias à l’issue de sa condamnation.

“Colère” et “déception” chez les jeunes insoumis de Toulouse

La volonté affichée par Adrien Quatennens de continuer sa carrière politique sous les couleurs de LFI ne passe pas auprès des jeunes militants insoumis de Toulouse.

Dans un communiqué publié jeudi 15 décembre, les militants du parti mélenchoniste indiquent avoir “pris connaissance de la sanction visant le député Adrien Quatennens ainsi que de la décision du groupe parlementaire La France insoumise - NUPES statuant son exclusion du groupe durant quatre mois”.

Toujours dans cette annonce officielle, ils se disent en “colère” et font part de leur “déception”. Cette décision serait selon leurs termes “loin d’être suffisante” au vu de la gravité des faits. Selon les termes employés par le communiqué, elle pourrait également “fragiliser le lien de confiance entre éluEs et militantEs”. 

De jeunes militants claquent la porte 

Nous ne pouvons que déplorer la façon dont la gestion de cette affaire a un impact sur notre engagement militant”, poursuivent les Toulousains insoumis. Ils assurent même que les partenaires politiques, syndicaux, associatifs de LFI “ne comprennent pas le choix” pris par l’organe exécutif du parti de gauche.

Ces révélations ont été similaires à une déflagration dans les rangs de la gauche mélenchoniste. Aujourd’hui à l’écart de l’organe exécutif du mouvement, Adrien Quatennens a été un temps pressenti pour prendre la suite de Jean-Luc Mélenchon à la tête du mouvement. 

Suite à cette affaire, des délégations de jeunes militants LFI ont annoncé suspendre leurs activités militantes. C'est notamment le cas à Bordeaux (Gironde) et Périgueux (Dordogne). 

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