Adrien Quatennens, coordinateur de la France Insoumise est visé par une enquête après la main courante déposée par son épouse suite à une violente dispute. Ce dernier s'est retiré de ses fonctions au sein du parti. Jean-Luc Mélenchon lui a d'abord affiché son soutien avant de rétropédaler. Qu'en pensent les élus LFI dans notre région? Réponse.
C'est une affaire qui fait grand bruit au sein de la France Insoumise et de toute la classe politique. Adrien Quatennens, coordinateur du parti LFI est dans le collimateur de la Justice depuis que son épouse a déposé une main courante contre lui.
Le député du Nord a reconnu, via un communiqué, avoir asséné un gifle à Céline Quatennens et s'est aussitôt retiré de ses fonctions au sein de la direction du parti.
Un coup dur pour la France Insoumise, quelques mois seulement après sa razzia aux législatives de 2022.
Dès dimanche soir, Christophe Bex, député dans la 7ème circonscription de la Haute-Garonne a affiché son soutien à Céline Quattennens se faisant ainsi l'écho de son parti.
Il y a pourtant eu un moment de flottement dès le début de cette affaire.
Un épisode très embarrassant pour bon nombre de cadres du parti, qu'ils doivent à leur leader, Jean-Luc Mélenchon.
Un tweet explosif
Sur les réseaux sociaux, celui-ci a fustigé "la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux" qui "se sont invités dans le divorce conflictuel d'Adrien et Céline Quatennens", en faisant notamment fuiter l'existence d'une main courante. "Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage. Je lui dis ma confiance et mon affection", a-t-il ajouté.
Un tweet explosif pour lequel il a ensuite rétropédalé.
Ses mots ne sont pas les miens. Je peux comprendre sa sidération à l'annonce d'une telle nouvelle. Mais heureusement il a clarifié sa pensée
François PiquemalDéputé de la Haute-Garonne
L'élu de la 4ème circonscripion de la Haute-Garonne a donc clairement pris ses distances avec la première position de son chef.
Et d'ajouter pour tenter de faire oublier cet épisode : " ce qui compte c'est la position globale du parti. Celle-ci est claire et nette. Nous sommes et serons toujours du côté des femmes qui subissent des violences".
Même son de cloche chez le député Christophe Bex qui estime que " le premier tweet de Jean-Luc Mélenchon était à côté du sujet" et que "la Justice doit maintenant traiter cette affaire".
La démission de Quatennens
La député Anne Stambach a elle aussi fait bloc avec la ligne de son parti. Pour l'élue de la 2ème circonscription de la Haute-Garonne, le retrait d'Adrien Quatennens était nécessaire.
Au vue des dissonances, l'affaire Quatennens peut paraître doublement embarrassante pour les élus de son parti.
François Piquemal n'est visiblement pas de cet avis. "Je suis très fier d'appartenir à un mouvement qui traite la question des violences faites aux femmes et qui n'a pas peur de s'y confronter. La démission de d'Adrien Quatennens est sage. J'aurais aimé que le parti politique de Damien Abbad et Gérald Darmanin réagissent comme nous" a confié l'élu à France 3 Occitanie.
Pour la première fois dans l'histoire du parti, de nombreux élus LFI se sont désolidarisées de leur chef. Le début, peut-être, d'une nouvelle ère au sein de ce mouvement.