La secrétaire d'Etat en charge de la Citoyenneté a demandé l'interdiction de la campagne d'affichage contre la vaccination du Covid 19. Neuf affiches au total sur Toulouse (Haute-Garonne) devraient être supprimées. Sonia Backes s'explique sur cette décision.
Les 9 affiches à Toulouse (Haute-Garonne) de Réinfo Covid contre la vaccination seront prochainement interdites et la justice également saisie. C'est ce que souhaite le gouvernement par l'intermédiaire de sa secrétaire d'Etat chargée de la Citoyenneté, Sonia Backes. Interview.
France 3 Occitanie : sur quelles bases demandez-vous l’interdiction de cette campagne d’affichage ?
Sonia Backes, secrétaire d’État chargée de la citoyenneté : nous nous appuyons sur la base du délit de diffusion de fausses nouvelles. J’ai demandé au préfet au titre de son pouvoir administratif de prendre un arrêté pour interdire cette campagne. Conjointement avec le directeur de l’Agence régionale de santé, la justice va être saisie au titre de l’article 40 pour engager des poursuites pénales contre les auteurs.
France 3 Occitanie : pourquoi le gouvernement intervient sur un tel dossier ?
Sonia Backes, secrétaire d’État chargée de la citoyenneté : le Covid est toujours là. La seule solution qui fonctionne et qui permette d’éviter les formes graves de la maladie, c’est le vaccin. Affirmer qu’une injection sur 100 donne un accident cardiovasculaire est bien entendu totalement faux. Réinfo Covid incite les gens à ne pas se faire vacciner. Mais en fait, ils vont au-delà de ça. Ils encouragent les gens à aller vers des formes de médecines, si l’on peut appeler cela comme ça, alternatives. Cela remet en cause tout le système de santé et cela peut mettre des gens en danger.
France 3 Occitanie : vous êtes secrétaire d’Etat en charge de la citoyenneté. En quoi cette campagne relève-t-elle de votre domaine d’intervention ?
Sonia Backes, secrétaire d’État en charge de la citoyenneté : Il y a un aspect complotiste très fort dans les actions menées par Réinfo Covid qui sont à la limite de la dérive sectaire. On se rend compte que dans le cadre de ce mouvement, il y a des gens isolés qui se regroupent autour d’une idéologie qui les mettent en danger. J’ai été alerté sur ces questions de dérives sectaires, complotistes qui finissent, avec le partage de fausses infos, par créer une ambiance de défiance contre les personnels soignants, la République, les institutions. A ce titre-là, la citoyenneté est forcément en jeu.