L’ancien entraîneur du club de foot d’Aussonne a été condamné à 8 ans de prison pour une vingtaine d’agressions sexuelles sur des mineurs. Les faits se sont déroulés entre 2008 et 2020.
Le tribunal correctionnel de Toulouse vient de condamner l’ancien entraîneur du club de foot d’Ausonne a 8 ans de prison pour une série d’agressions sexuelles sur 18 adolescents en 12 ans. 18 jeunes hommes dont certains sont encore mineurs.
Le procureur de la République de Toulouse avait requis neuf ans de prison. La peine prononcée est légèrement inférieure. Mais le tribunal correctionnel condamne également l’ex-entraîneur à un suivi sociojudiciaire pendant 5 ans et à une interdiction d’entrer en contact avec les victimes ainsi qu’à une interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs.
Il est aujourd'hui âgé de 54 ans.
"C'est une peine juste, à la hauteur de la gravité de ce qui a été commis et du nombre élevé de victimes", a estimé Nelly Magendie, l'avocate des parties civiles. "Il y a des vies fracassées, des jeunes qui ont sombré dans la drogue, qui reportent leur colère sur eux, qui sont dans une grande souffrance encore aujourd'hui", a-t-elle ajouté.
La condamnation sera inscrite au fichier judiciaire des infractions sexuelles.
Alain Rouillé, l'avocat de l'ancien entraîneur, a qualifié la peine de "sévère". "Le tribunal n'a pas assez retenu qu'il a collaboré, qu'il a reconnu ses actes et qu'il a exprimé des regrets sincères", a-t-il affirmé.
D'autre part, "les expertises psychologiques et psychiatriques montrent qu'il n'avait pas connaissance de la souffrance qu'il provoquait".
Le rituel d'un pervers dénoncé à l'audience grâce aux témoignages des victimes
Un à un, ces jeunes footballeurs sont venus à la barre témoigner de ce qu'ils avaient subi, et des dégâts psychologiques provoqués par les agissements de celui qui était investi du rôle d'éducateur sportif.
Depuis son arrestation, le prévenu a toujours reconnu les faits : le procureur a décrit le procédé employé par cet homme pour gagner la confiance des garçons qu'il encadrait, un rituel commençant par une coupe de cheveux, suivie d'une douche et d'un essuyage détaillé, voire d'un massage ponctué d'attouchements. Tout cela se déroulait dans des vestiaires fermés à clef.
Plus grave, l'homme photographiait ou filmait ses actes avec une montre connectée ou un appareil photo dissimulé. Des centaines d'images pédopornographiques ont été relevées sur son ordinateur par les enquêteurs.
Selon eux, il pourrait y avoir de nombreuses autres victimes.